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Billet de blog 17 septembre 2011

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J'enfonce le clou

Il y a deux semaines, j'adressais aux lecteurs de ce club des abonnés de Mediapart un billet sous le titre: "Doit-on prendre nos amis juifs au sérieux ?".

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Il y a deux semaines, j'adressais aux lecteurs de ce club des abonnés de Mediapart un billet sous le titre: "Doit-on prendre nos amis juifs au sérieux ?".

Dans mon article, toujours accessible sur ce même blog, je mettais en question l'appel vibrant de Claude Lanzmann contre le remplacement dans les manuels scolaires en France du terme hébraïque Shoah par un terme français l"anéantissement des juifs".

Le bon sens me pousse à trouver normal qu'en France, les manuels scolaires s'adressent à nos enfants en français. Et qu'il soit exceptionnel de s'y opposer.

Claude Lanzmann s'y oppose et d'une manière particulièrement violente. Tout de go il classe cette francisation parmi les faits de "négationnisme particulièrement pervers". Il formule ses reproches à l'adresse des responsables du bulletin officiel de l'éducation nationale, à savoir M. Dominique Borne le doyen de l'inspection générale d'histoire au ministère français de l'éducation nationale "et tous ceux qui ont embrassé sa cause", leur reprochant leurs "bassesse ordinaire" et les traitant de "caste agissant à la sauvette".

Je trouve ces propos graves et lourdement insultants. Mais ce n'est pas le sentiment de tout le monde car le jour même Luc Chatel, le Ministre de l'Education Nationale, intervient pour donner publiquement raison à Lanzmann. Il est rassurant: non, le terme Shoah est toujours en vigueur dans les manuels. On comprend que si ce n'était pas le cas, lui Luc Chatel le Ministre y ferait le nécessaire, il s'opposerait aux responsables de l'éducation nationale.

Alors tout de sensibilité Mediapart que je sois, je me sens pourtant, à cette lecture, plus solidaire avec les hauts fonctionnaires qu'avec Lanzmann et le ministre Chatel.

La sénilité n'explique pas tout. Mais soit, la grande souffrance peut transformer en diatribe un cris de douleur, une plainte: Au secours, les antisémites et les négationnistes pervers sont là à nouveau !

Peut-être. Et c'est la raison pour laquelle à la fin de mon billet j'ai posé la question suivante: quelle réponse, à part de se plaindre, donnent les juifs aux incessantes, depuis bien longtemps, réactions hostiles des gens qui les entourent?

Deux semaines plus tard, cette question n'a engendré aucune réponse. Je la pose donc à nouveau.

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