DES PRIX ET DES STARS
Alors que"J'accuse" de Roman Polanski rafle 4 césars au cours de cette cérémonie annoncée à risques et tellement mouvementée, le film "les misérables" sort grand vainqueur d'un palmarès avec 3 distinctions, tandis que "la belle époque" de Nicolas Bedos est couronné à 3 reprises aussi. Le film algérien "Papicha" faisant la belle avec 2 Césars pour Mounia Meddour réalisatrice et Lynda Khoudri actrice du film., vient à nouveau honoirer le cinéma algérien. Selon Mounia Meddour, le film tourné à Alger " a nécessité 7 ans de travail pour raconter cette belle histoire de femmes sur leur combat de femmes en Algérie". Malgré un visa d'exploitation délivré en bonne et due forme, le film qui a été boycotté par les autorités algériennes qui ont annulé son avant-première annoncée le 21 septembre dernier, vient donc d'être couronné aux Césars par 2 prix après avoir été reçu aux Oscars. Une telle renommée du film et ses succès à l'étranger, n'expliquent pas pour autant cette censure qui ne dit pas son nom, alors que le cinéma en algérie est en grande souffrance, maklade de son organisation, cherchant en vain à sortir la tête de l'eau. Et pourtant Papicha comme d'autres nombreux films algériens font le bonheur du cinéma à l'étranger. Un vrai paradoxe.! Cette cérémonie, la 45è s'est ouverte il faut le rappeler sur fond de polémique dans cette salle Pleyel, prestigiause qui l'accueille pour la 4è fois. Annoncée à risque face au malaise qui l'a entourée tout le long de la soirée à travers une atmosphère un peu lourde, à cause de cette crise inédite qui a commencé en 2019 à miner le cinéma français à cause d'abord de la proposition de céder la présidence des Césars à Roman Polanski au vu du succès annoncé de son film j'accuse. En .cause également les 12 nominations de son film et sa présence largement contestée à la cérémonie par de nombreux collectifs de femmes cinéastes ,féministes. Le réalisateur qui reste visé par d'autres accusations de viol et harcèlement par au moins 12 femmes est encore en justice aux Etats- Unis et n'a pas cru répondre à l'invitation de la cérémonie avec son équipe du film. C'est d'ailleurs une fronde avant la cérémonie qui a obligé Alain Terzian le président en exercice des Césars à démissionner avec tout son conseil d'administration composé de 47 membres dont 8 femmes seulement siégeant parmi 39 hommes.Et cela suite à une tribune publiée au Monde et signée par 400 personnalités du monde du cinéma et du spectacle. Cette révolte de la profession, venue aussi de l'extérieur par le biais de plusieurs associations dont le Collectif 50/50 qui milite pour la parité et qui en a fait le constat que peu de films de femmes sont nommés aux Césars par l'Académie en exercice. Ce qui légitimement a forcé encore plus leur décision de faire corps ensemble contre ce système de fonctionnement et son mode de gouvernance.Ainsi, bien avant l'ouverture de la Salle Pleyel, les collectifs féministes occupant les alentours de la Salle ont déployé des banerolles, lancé des fumigènes avant de palcarder des affiches et des slogans anti Polanski en signe de protestation, mettant encore plus sous haute tension la cérémonie.
POLANSKI LE GRAND MALAISE DE LA CEREMONIE
Tandis que s'ouvrait la soirée avec Sandrine Kiberlain en présidente et Florence Foresti en maitresse de cérémonie -succédant à Kad Merad en 2019- aux commandes de la scèneen 2019-, Sandrine Kiberlain la première et avant de déclarer la 45è cérémonie ouverte n'a pas manqué de témoigner " que le cinéma est le porte parole et le porteur d'espoir d'un autre avenir à construire avec la parole libérée aujourd'hui". Florence Foresti, au charme hypnotisant et charismatique se saisit d'entrée de ce moment clé pour tenter de réunir la profession et le public dans la bonne humeur. Laquelle s'est lancée durant 15 minutes et avec courage dans un discours sur" ça va la diversité" allusion bien ciblée sur la composition de l'Académie avant de passer en revue les sujets les plus sensibles qui fâchent comme l'absence des femmes dans la réalisation, la parité, le harcèlement et les violences sexuelles. Mais il y eut surtout des attaques frontales à l'endroit de Roman Polanski sur son film " J'accuse" à propos de la pédophilie des années 1970, tout en adoubant la nomination de "la jeune fille en feu" de Céline Sciamma avec une équipe à 100 pour 100 féminine. Puis venant aux défections qu'elle a eu à gérer auatant que l'ambiance et les toutes les tensions, elle dénonce avec son humour gestuel particulier, avoir eçu de nombreux messages de mauvaises excuses et autant de mensonges de plusieurs invités connus qui se sont rétractés en dernière minute., l'obligeant à s'organiser autrement. Et c'est dans une atmosphère tendue que Florence Foresti a continué son show pour faire exister avant tout le cinéma et rendre plus vivant ce pacte entre le spectateur et la profession. Un cinéma qui il faut le rappeler est le 4è producteur de films au monde. L'heure du palmarès ayant sonné, c'est une autre tension plus palpable au sein du public qui s'est installée dès l'annonce du prix de la meilleure réalisation octroyé au film de Roman Polanski. Adèle Haenel actrice, connue pour son son combat contre les violences sexuelles, révoltée de voir le réalisateu récompensé pour son film, a quitté furtivement la salle suivie de Céline Scimma la réalisatrice et son équipe du film , criant au scandale et à la honte ajoutant de la tension à la tension. Tout cela n'a pas fait oublier le prestige des récompenses pour les grands vainquzeurs que sont Ladj Ly pour "les Misérables", Nicolas Bedos avec ses 3 prix pour La belle Epoque, Roschdy Zem pour le César du meilleur acteur dans "Roubaix une lumière" d'Arnaud Desplechin ou encore celui du César de la meuilleure actrice à Anais Demoustier dans Alice et le Maire avec Fabrice Luccini. Fanny Ardant "La belle époque" et Swann Arlaud "Grâce à Dieu" ont décroché les prix pour les meilleurs seconds rôles.
Florence Foresti quant à elle n'est revenue sur scène pour conclure et remettre l'antenne. Tandis que Sandrine Kiberlain qui a invité les récipiendaires pour la photo d'ensemble à monter sur scène n'a pas été entendue et la photo n'a pas été prise. Le palmarès de cette 45è édition se terminant dans la plus grande confusion laisse pourtant espérer tout de même que le cinéma français à travers l'Acadéùmie des César entamera sûrement sa mue vers une ère nouvelle. Car il y aura bien onieun avant et un après cette 45è cérém qui laisser bien des traces mais restera unique en son genre dans l'hitoire du cinéma français.
JACKY NAIDJA AVEC INES ILIANA