Bien malin qui saura affirmer aujourd'hui avec certitude qui sera le prochain maire d'Aix en Provence. Du côté de la maire sortante, beaucoup d'improbabilités persistent sur le sort en effet qui lui sera réservé par la Cour de Cassation dans sa prochaine audience qui doit se prononcer dans les jours qui viennent sur la validité de sa condamnation de mai dernier par la Cour de Montpellier à 1an d'inéligibilité et 6 mois de prison avec sursis pour détournement de fonds publics et prise illégale d'intérêts. Contrainte et forcée par un recours en cassation pour jouer la montre pour rester en fonction et gérer autant que faire se peut la suite de sa mandature. Si ce n'est encore de forcer un peu plus le destin et porter sa candidature avec obstination pour se succéder à elle même. Elle qui a entretenu la tradition familiale en politique depuis l'élection de son mari Alain Joissains élu maire d'Aix de 1978 jusqu'à 1983, où elle figurait d'ailleurs dans sa liste comme adjointe. Ce dernier devenu son directeur de cabinet dès son election en 2001 a eu maille lui aussi avec la justice et condamné..A défaut de voir leur fille Sophie , élue de la ville d'Aix et sénatrice reprendre le flambeau et leur succéder dans cette ville de droite qui a porté Jacques Chirac en 1995 avant de devenir fermement sarkoziste. Cette ville d'Aix où là justement se sont bousculés durant des années les plus mauvais usages de l'éthique et de la déontologie qui ont marqué les mandatures de Maryse Joissains par ce qu'on appelé communément les "affaires"s'ajoutant à ce rendez-vous manqué avec la ville de Marseille à propos de la Métropole. Un problème devenu n°1 dans la campagne du maire sortant qui a divisé les aixois au delà de son camp et porté comme un bouclier au devant de toutes les négociations possibles du nouveau territoire de la nouvelle Métropole. Alors que les grandes manoeuvres ont commencé dans les états majors des listes en lice à la recherche d'alliances du 2è tour, la question cruciale qui se pose aux aixois dans leur ensemble est bien celle d'accepter ou non ce partage d'hétitage politique pour perreniser ce clan en place depuis 20ans, administrant haut la main la ville pour rester aux commandes des affaires. Il va sans dire que Maryse Joissains est loin de céder quoi que ce soit de son pouvoir, ne partageant avec personne son autorité qu'en dedans du clan familial avec quelques personnes issus de son sérail. Elle seule détenant à vrai dire les clés du pouvoir pour décider de sa succession si elle venait à être inéligible comme ce choix porté sur la personne de sa fille Sophie Joissains. C'est ce que lui reprochent nombre d'élus qui ont quitté sa majorité dans cette campagne où les couteaux siont déjà tirés avec l'autre candidat ancien adjoint Jean Marc Perrin qui fait figure d'ultime opposant comme tête d'une liste dissidente . Lui dont beaucoup de monde vante sa loyauté et son travail acharné dans son fief en tant qu'adjoint de la Duranne où il est reconnu comme un bosseur et un homme accessible avec qui le dialogue est toujours facile. Son départ de la liste de Maryse Joissains n'a fait qu'éclater et fissurer encore plus sa majorité emportant sur son sillage plusieurs autres adjoints de quartiers importants. Ce dernier a fait observer qu'en s'affranchissant du maire, il met son ambition en marche pour gagner ces électionsa aec sa liste revouvelée, compétente et capable de réussir ce pari. Tout en mettant en cause la politique du maire et ses pratiques de pouvoir personnel. Difficile pour autant de dépeindre le paysage politique actuel et toute l'ambiance qui y règne tant que la réponse du recours attendu n'est pas encore connue et les prétendants à la ville restant suspendus à celle- ci , malgré une campagne difficile.et encore peu convaincante.
Jacky NAIDJA