Ira-t-on vers une mobilisation des citoyens lors de ce 1er tour, traditionnellement bien suivi dans les élections municipales? Ou bien verra-t-on des bureaux de vote sans beaucoup d'électeurs et des urnes à moitié vides ?
Malgré toutes les précautions prises et les facilités mises en place en faveur du vote par procuration, il n'est pas dit que l'affluence dans les bureaux de vote sera importante tant l'inquiétude chez les citoyens est à son comble devant le nombre élevé de malades contaminés.On parle de plus de 1.000 cas, en nette augmentation depuis cette semaine où l'on signale par ailleurs un nombre de décès toujours en pointe alors que les autorités sanitaires entendent se préparer à entrer avec détresse et confinement dans la 3è phase de la contamination. Alors que la campagne tire vers le 1er tour avec une certaine inquiétude dans l'entourage des partis en lice pour le scrutin du 15 mars, la gestion de l'entre deux tours des municipales reste perçue comme un moment à haut risque et difficile à affronter face à cette crise inédite. Les meetings prévus sont annulés et certaines réunions publiques sont retirées en cascade de l'emploi du temps des candidats. Entre le coronavirus et l'abstention,c'est la complexité des alliances du 2è tour qui pose plus problème pour les forces politiques en présence qui en font un enjeu majeur. Chez les LR tant à Marseille qu'à Aix en Provence, la division est là dans leurs rangs avec 2 listes concurrentes en course qui peut leur porter un mauvais coup et créer bien des surprises à l'arrivée. Chez les LR de Maryse Joissains à Aix, on sait déjà que Jean Marc Perrin son ex-adjoint et dsésormais son adversaire avec 8 autres candudats, lequel s'est exprimé sur ce sujet pour dire "sa déception de voir Maryse Joissains investie à sa place par son parti malgré les lourdes charges qui pesaient sur elle. Et de préciser qu'il n'y aura pas de rapprochement possible avec elle et que le divorce est bien consommé." Visiblement, il ne reste à Maryse Joisains que l'allaince préméditée et annoncée à l'avance par Mohamed Laquila tête de liste du Modem de Bayrou. Un allié de circonstance à condition que son score au 1er tour dépasse les 10%. Ce qui semble peu probable au vu des défections dans ses rangs et chez les nombreux habitants des Quartiers Ouest qui se détournent de sa campagne, dans cette 11è circonscription où le Rassemblement National est bien placé. Son dernier meeting au Pasino laisse facilement croire qu'au vu des chaises vides qu'il n'est pas assez populaire. LREM avec Anne Laurence Petel n'espère aucunement une allaince avec le clan Joisains tant elle l'a dit, redit et confirmé depuis le début de sa campagne. Aspirant plus volontiers au renouvellement de la politique et des politiques dus au système Joissains établi dans cette ville, en attendant le 1er tour avec sérénité après une campagne audible et visible pour aborder les alliances possibles avec ceux compatibles LREM. Et il y en a au moins 3 d'après elle, n'excluant d' ailleurs pas que des contacts préliminaires ont déjà commencé. Marc Pena quant à lui, tête de liste d'Aix en Partage espère rallier à lui et à son socle de gauche, les déçus de Macron et les abstentionnistes des quartiers populaires d'Aix -Ouest ( Jas de Bouffan, Corsy et Encagnane) entre autres. Tandis que Stéphane Salord, estampillé VERS AIX avec Génération Ecologie reste dans une dynamique forte et sur un programme d'alternance participatif dirigé vers l'humain et construit sur la citoyenneté, tenant droit dans ses bottes pour aller au 1er tour et décider lui aussi des futures alliances. Tout le contraire de Dominique Sason avec EELVdont Stéphane Salord conteste l'alignement et la complaisance peu discrète en vue d'une alliance soupçonnée avec Maryse Joissains. En tous cas bien qu'esseulé, Dominique Sasoon veut croire à sa victoire s'appuyant plus sur les résultats d'EELV aux européennes que sur l'écologie locale qu'il veut ambitieuse pour les aixois et transversale avec la santé et avec lui comme médecin chirurgien se voyant sans ambiguité aucune au 2e tour. Le Rassemblement National et Nathalie Chevillar, élue Régionale qui conduit la liste, entendent bien dans le secret de leur lutte partisane carrément silencieuse mener une campagne de proximité centrée sur la sécurité d'abord, le logement et le transport leurs thèmes favoris dans une ville où ils p Reste le Parti Animaliste qui veut s'imposer dans ces élections avec Valérie Michon qui voudrait un autre mode de gouvernance dans cette ville d'Aix où doivent cohabiter d'abord l'humain et l'animal en vue d'une meilleure démocratie plus participative espérant avant tout rapprocher les aixois du vivant .Elle se présente pour la 1ère fois aux élections et espère avant tout mettre son programme en marche. Avec qui? On le saura après le 1er tour. Il n'en faut pas plus pour interpeller les électeurs les plus avertis dans cette campagne à soubresauts, courte certes ,peu emblématique, contrainte par le coronavirus et l'abstention, mais qui ne restera sûrement pas dans la mémouire des aixois comme une vraie bataille d'idées pour l'avenir de leur ville. Au point que le staff de Maryse Joissains, bien que plombée par ses affaires judicaires, se prend à à croire comme en un poker menteur en une victoire sans précédent avec tout de même un avant goût de l'espérance plutôt amer. Il est bon de rappeler qu'aucun maire d'Aix n'a fait un 4è mandat successif. Et seul un miracle à l'exemple du pourvoi peut sauver Maryse Joissains qui reste condamnée et obligée de revenir après les élections dans un 3è tour judiciaire devant la justice pénale dès qu'elle aura repris son cours. Une toute autre affaire à suivre...JACKY NAIDJA