Le samedi 26 avril, jour des obsèques du pape François, le gouvernement de notre François (Bayrou celui-là) a demandé de mettre en berne le drapeau français sur les bâtiments publics. En voilà une idée pour un chef de gouvernement d'une république laïque ! Heureusement, bon nombre d'élus, majoritairement de gauche, se sont refusés à cette mascarade. Pour essayer de s'en sortir (lamentablement comme à son habitude) il a invoqué la situation de chef d'Etat du locataire du Vatican. Le Vatican n'est pas membre de l'ONU, dont il est seulement observateur depuis 1964 au même titre que certaines ONG. Il est bien commode pour nos zélés politiques de considérer le pape, suivant le besoin, soit comme le chef de l'église catholique,soit soit comme le dirigeant d'un état : le Vatican.
Ce fut une mauvaise affaire pour notre François. Le Vatican organise à Rome un conclave pour désigner le successeur de François, alors que notre François à nous a déjà engagé le sien avec certaines organisations syndicales. Que voilà une concurrence déloyale de la part des prélats de son église ! D'ailleurs, un conclave se définit comme " assemblée des cardinaux réunis pour élire un nouveau pape". Bayrou n'a sans doute pas choisi ce terme au hasard. Chassez le naturel, il revient au galop !
Décidément, Bayrou a plein de problèmes avec l'Eglise. On attendait avec impatience la sortie du livre de sa fille Hélène. A la suite de cette publication et de l'interview qu'elle a donnée à France Inter, les soutiens, de droite bien sûr, du premier ministre, se sont empressés de dire que cet interview dédouanait le 1er ministre, puisqu'elle a annoncé qu'elle ne l'avait pas mis au courant des sévices qu'elle avait subis à Bétharam : tirée par les cheveux et traînée au sol par l'abbé Lartiguet, victime de coups de poing, de coups de pieds, ...elle n'en a pas parlé à son papa. Sa mère Elisabeth, l'épouse de François, qui enseignait le catéchisme à Bétharam, a elle-même omis de lui signaler les sévices entendus en compagnie de la professeure de Mathématiques Françoise Gullun, qui elle, a fait un signalement. On pourrait invoquer un mix d'une chanson de Jacques Brel :
Faut vous dire, Monsieur, que chez ces gens-là, on n'cause pas, Monsieur, on n'cause pas, on prie
De fait, les déclarations d'Hélène Perlant accablent, sans doute involontairement, son père, puis qu'elle valide le fait déjà évoqué par un gendarme et le juge lui-même (voir : https://www.off-investigation.fr/bayrou-et-betharram-menteur-a-matignon/ ) de sa rencontre avec le juge Mirande sur ce sujet, rencontre qu'il a toujours niée, y compris publiquement devant la représentation nationale. Cahuzac lui-même n'avait-il pas déclaré "droit dans les yeux" qu'il n'avait pas de compte en Suisse ? Même faute, même punition ? La commission d'enquête parlementaire qui va l'auditionner le 14 mai saura, souhaitons-le, nous dire la vérité. Concernant Betharam, le sujet est trop vaste pour être traité rapidement et je compte lui consacrer un petit billet d'humeur, qui vous sera adressé, sauf si vous m'avez demandé de vous retirer de la liste de diffusion.
Pour aujourd'hui, il suffira d'évoquer quelques autres soucis de notre 1er ministre : une modification du PLUI très surprenante qui rend constructible la parcelle 102, appartenant à Jean-Pierre Casadebaig, ancien avocat au barreau de Pau et associé de Maître Jean-Paul Brin, premier adjoint de François Bayrou lors de la précédente mandature, tous deux décédés à ce jour. Cette modification ouvre la possibilité d'y construire 18 logements (10 maisons avec piscine et 8 appartements dans un immeublec, omme vous le découvrirez dans le dossier de OFF INVESTIGATION :
https://www.off-investigation.fr/francois-bayrou-vise-par-une-plainte-en-tant-que-maire-de-pau/
Et ce méthaniseur à Artigueloutan, en bordure d'une zone Natura 2000, qui a nécessité de déclasser un ruisseau en fossé, avec l'aval et l'appui de la FDSEA 64, et quelques suspicions de prise illégale d'intérêt classée sans suite
https://www.off-investigation.fr/methaniseur-de-pau-les-gros-sabots-de-francois-bayrou/
Aurons-nous bientôt une fumée blanche pour la nomination d'un nouveau premier ministre ?