Des enfants qui généralement avaient un niveau scolaire et social très inférieur à celui des enfants de même âge fréquentant une école publique ou sous contrat.
La comparaison conduisait aussi à s'interroger sur la nature des connaissances - souvent très ponctuelles, non intégrées à des réseaux de compétences et savoirs méthodologiques ni à des champs conceptuels. Et bien sûr pas d'éducation physique ni de sport... Un déficit au niveau socialisation, langage, mais aussi une incapacité à concevoir des mises en réseau.
Bref un constat qui renvoyait de plus à des époques révolues d'autant que les enfants, pour la plupart, ne bénéficiaient pas non plus de télévision. Quand on sait qu'il y a quelques décennies l'arrivée de l'électricité dans les hameaux de bûcherons en forêts d'Argonne avait fait monter, en moins d'un an, de plus de cinq points le Q.I. moyen des jeunes d'un IME voisin, requalifié alors d'établissement pour "débiles moyens" en établissement pour "débiles légers".
L'explication ? L'électricité a amené la télévision d'où la découverte de la ville... et l'acquisition d'un nouveau vocabulaire. Quand on connait le poids du vocabulaire dans les tests utilisés, là le WISC (échelle de Weschler)...
Les programmes de l'école sont certainement à améliorer, réajuster en fonction du développement des connaissances, mais le contrôle de ceux d'écoles non intégrées aux réseaux scolaires bénéficiant d'enseignements formés- conduit à s'inquiéter, d'autant plus que certains usages évoquent parfois des comportements sectaires. Certes on ne peut généraliser, mais la vigilance et la responsabilité de l'Etat sont engagées.
J.Cimaz, institutrice puis inspectrice spécialisée, puis IA-IPR vie scolaire, aujourd'hui retraitée et militante associative.