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Billet de blog 4 décembre 2024

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Trace 26 - Synthèse 2

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Vivre les difficultés dues au réchauffement climatique, dé-carboner l’économie, et notre vie domestique, c’est-à-dire diviser par 5 , et pas diminuer de 30% comme ces derniers mois les émissions de CO2 n’est pas facile, mais encore faut-il le faire au niveau planétaire, en exerçant notre devoir de solidarité avec tous, humains et non-humains : il y a de quoi faire ! De quoi imaginer, ensemble…

13 – Migrations 1

Les migrations sont le cœur du sujet du jour, mais aussi depuis plus de cent mille ans : ce sont elles qui ont, littéralement, fait l’humanité. Les refuser aujourd’hui, c’est perdre l’humanité, comme concept, et comme valeur.

14 – Migrations 2

« … les migrants forcés du climat n’ont plus personne vers qui se tourner car les politiques internationales en matière d’asile et d’immigration ne comportent aucune disposition les concernant. Il n’existe aucun « havre d’accueil » pour les migrants forcés du climat, que ce soit au sens littéral ou au sens figuré. Ce que l’on constate au lieu de cela, c’est une volonté collective, et qui réussit assez bien, d’ignorer l’ampleur du problème. » Oli Brown, « Migrations et changements climatiques » (2008). L’ampleur du problème, c’est entre 200 millions et 1 milliard de gens contraints à migrer, dans les prochaines décennies, qu’il faudra accueillir dignement.

L’interview de Mme Merkel :

https://www.lemonde.fr/international/article/2020/08/29/cinq-ans-apres-angela-merkel-se-rejouit-de-l-integration-des-refugies_6050288_3210.html

à la fois rassure, par le fait qu’elle assume toujours 5 ans après son geste courageux, mais inquiète quant à la situation sociale des réfugiés : la question de l’emploi reste largement à résoudre…emploi, ou ouvrage ? il en sera question.

 15 – Mains d’œuvre 1

Sur la dignité du travail,  en particulier du travail dit « manuel », comme moyen d’accéder à un autre rapport avec le monde matériel, ce fut la lecture de « L’éloge du carburateur » de Matthew Crawford, philosophe et mécanicien de motos.

16 – Mains d’œuvre 2

Puis, sur le métier de charpentier, la lecture de « La vie solide » (2018), d’Arthur Lochmann,  charpentier et philosophe,  qui établit le savoir-faire comme un bien commun, une notion qui sera cultivée tout du long ici :

« Ces savoirs, parce qu’ils avaient été  développés au fil du temps par et pour la communauté, s’apparentent à ce qu’on appelle aujourd’hui des biens communs, c’est-à-dire des biens qui ont vocation à être universels et que la privatisation peut détruire ou amoindrir…. »

 17 – Cités idéales 1

Peut-on imaginer des villes, sans pour autant céder à une forme de totalitarisme ? L’interrogation semble pertinente, à la lumière des Utopies de l’histoire, de celle de Thomas More le premier, quitte à prendre à celui-ci quelques idées justes, concernant la place des jardins dans la cité, notamment.

18 – Cités idéales 2

Une visite de Pienza la belle inachevée,  mais aussi une approche architecturale de l’abbaye de Thélème, de la Cité du Soleil de Campanella achèvent de nous convaincre que le perfectionnisme est un totalitarisme : de notre part, plutôt que de dresser des plans précis, et par là contraignants, c’est à l’écriture d’une sorte de code génétique des villes à construire que nous nous attachons : la vie fera son chemin.

19 – Villes 5 : Bastides 1

Il est réconfortant de penser qu’en un siècle, en une époque certes de croissance démographique, mais de vie difficile, on put construire jusqu’à 500 petites villes, dans le Sud-Ouest de la France : ce sont les bastides, laboratoires d’urbanisme, et aussi de démocratie et d’une relative laïcité.

20- Villes 6 : Bastides 2

Comment de simples serfs sont devenus bourgeois, au sens ancien du terme, en construisant eux-mêmes leur maison ? C’est une des inspirations que nous tirerons de ces charmantes petites villes, dont certaines ont donné naissance à des villes importantes.

 21- Communs 1

Puisqu’il faudra bien un jour s’affronter aux notions de propriété qui régissent tant l’état des choses, c’est ici fait en compagnie de Sarah Vanuxem, qui décortique le Code Civil, dans la démarche des « Communs », en réhabilitant la notion de propriété collective, et en relativisant les droits attachés à la propriété privée.

22 – Communs 2

Il apparaît, à la lecture de « Posséder la terre » Ouvrage collectif (2018) que cette notion de propriété privée, qui s’est bien souvent imposée en prenant prétexte d’une meilleure rentabilité, est aussi assez élastique, et donc, bien plus qu’une référence centrale, un outil de domination.

Les sections communales évoquées par Sarah Vanuxem, ou bien les exemples Suisses retracés ici permettent d’imaginer d’autres modes de relation entre hommes et paysage, entre hommes entre eux aussi bien.

23 – Eau 3

Comme on s’abreuve, il faudra retourner sans cesse à cette question centrale, et vitale, de l’eau.

Rien, et puis trop : la pluviométrie sera comme cela, à en  croire les climatologues. Que faire ? Conserver. Chez soi, dans un trou noir. Avec la terre, ou la pierre du trou, on fait les murs de la maison. L’eau de pluie sur le toit suffira pour des habitants économes.

Dans les Pouilles, ainsi fit-on les trulli, avec une citerne souterraine.

Ou bien faut-il  un grand  et profond réservoir, accessible à tous, comme les « bâoli » en Inde, que remplissent des sources ?

24- Eau 4

Ou bien encore des fontaines publiques, où coule sans cesse l’eau d’aqueducs, avant d’alimenter moulins et jardins, comme à Sienne, où la ville se double de merveilles souterraines ?

Dans tous les cas, l’accès à cette eau devra être public, et le rester. Les problèmes de répartition sont de tous temps :

:https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/08/31/dans-la-region-de-volvic-le-difficile-partage-de-la-ressource-en-eau_6050408_3244.html

Nous continuerons à tirer d’exemples anciens, et d’ailleurs, des sources d’inspiration, sans oublier  les ressources de l’imagination, et toutes les expérimentations d’aujourd’hui, comme par exemple à Notre Dame des Landes : http://www.zadenvies.org/

Il a été évoqué ici la phrase souvent citée de Paul Valéry : « Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. »  Et d’imaginer que puisqu’il y a mort, il peut y avoir naissance aussi. Mais ce qui est proposé là davantage qu’une mort est une véritable métamorphose de la société, douloureuse sans doute, mais que savons-nous de la douleur de la chenille se faisant papillon ?

De métamorphoses, il sera donc question…

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