Vincent Tiberj, La Droitisation française : Mythe et Réalités, Comment citoyens et électeurs divergent (2024)
TABLE
Introduction
Sondages
Déterminismes
Droitisation ?
Abstentionnisme
Réalité électorale
Clivage Droite/Gauche
Choix culturels
Extrême droitisation
Racisme
Immigration
Antisémitisme
Marketing électoral
Valeurs
Médias
Réseaux sociaux
Militantisme sociologique
Actualités réactionnaires
Quel antiracisme ?
Individu ou collectif ?
Introduction
Je suis très partagé sur ce livre de Vincent Tiberj. Il me semble un peu trop fondé sur la manie des sciences humaines de vouloir renverser les « mythes » ou les idées reçues (cf. fantasme Copernic dans mon Philosophie contre intelligence artificielle). Le contexte actuel est plutôt celui d’un certain discrédit de la sociologie.
Tiberj est évidemment conscient du problème de nier la droitisation. Il mentionne d’emblée la croissance électorale de l’extrême droite en France et partout dans le monde, ainsi que l’installation de régimes illibéraux dans de nombreux pays. Ses arguments statistiques consistent à souligner la généralisation d’une grande libéralisation des mœurs ou de l’opinion, plus spécifiquement pour les droits des femmes, des homosexuels, l’adoption, la sévérité de la justice, la peine de mort et même sur l’acceptation des immigrés (p. 22) selon des enquêtes. Des résistances existent cependant dans tous ces domaines.
Sondages
Pourtant, Tiberj se sent bien obligé de justifier longuement la légitimité des sondages d’opinion. Est-ce dû à la critique bourdieusienne (1972-73) souvent citée ou à la résistance aux sondages d’une partie de l’opinion (de gauche surtout) ? Pour y répondre, Tiberj documente la méthodologie technique des sondages et la prise en compte de leurs difficultés par les spécialistes. Le public connaît aujourd’hui l’utilisation d’un échantillon représentatif par quotas, encore que j’avais mentionné préférer l’indication américaine systématique de l’intervalle de confiance. Il est exact que les « indices longitudinaux de préférences » (pp. 25-28), procurent un suivi dans le temps plus valide que des sondages trop conjoncturels. Mais il n’est pas possible de comparer quand de nouvelles questions apparaissent.
............................................................
Lire la suite sur Exergue.com : Vincent Tiberj, La Droitisation française : Mythe et Réalités, Comment citoyens et électeurs divergent (2024)