Une semaine après le premier tour de la présidentielle, déception mais aussi satisfaction d’avoir atteint un tel score. Ma première réaction à chaud a été, le deuxième tour « ce sera sans moi » comme pour pas mal de gens qui ont voté Mélenchon. Dimanche prochain, je voterai sans doute contre MLP encore faudra-t-il que j’arrête d’écouter tous ceux qui nous poussent à nous abstenir ou à voter blanc. A commencer par Macron qui veut que ce vote soit un vote d’adhésion à son programme (que nous allons continuer à combattre) et qui lors de la proclamation des résultats n’a même pas eu un instant de gravité en se sachant opposé au FN. Pour continuer par Valls qui d’une façon mensongère dit en boucle que Mélenchon est un soutien du « ni, ni » alors qu’il a été très clair durant son allocution sur YouTube. Et pour finir par tous ces bien-pensants, politiques et journalistes, qui mettent une pression constante et répugnante sur les électeurs de la France insoumise pour qu’ils se soumettent au dictat médiatique : faire barrage au FN.
Mais qui sont ceux qui depuis des années contribuent à la montée du FN ? En 2002, Jacques Chirac après avoir été élu avec 80% des voix a appliqué une politique sans tenir compte du soutien de la gauche En 2007 Sarkozy qui s’est assis sur le NON à Maastricht de 2005. Hollande et Valls les ennemis de la finance… les exemples ne manquent pas.
Et ce sont ceux-là même qui voudraient que les électeurs de gauche (la vraie) se sentent coupables d’un possible accès au pouvoir de MLP.
Et bien non, quel que soit le vote de tous ces gens de gauche, contre MLP, abstentionnistes ou vote blanc en aucun cas nous ne pourrons nous sentir coupables de quoi que ce soit.
Les donneurs de leçons doivent vraiment prendre conscience qui si cette fois encore le FN ne passe pas, ce sera grâce à ceux qui auront pu se boucher le nez en allant glisser un bulletin qui ne correspond en rien à leur idéal et que c’est sans doute la dernière élection où la réserve de voix est suffisante, car en 2022 si le FN atteint 30% au premier tour, plus rien ne sera possible et nous entrerons vraiment dans une ère politique nouvelle.