(2/3) L’Antique ou la Vérité
Le Caravage ayant ainsi déprécié la majesté de l’art, chacun en fit à sa guise ; et rejetant l’autorité de l’Antique et de Raphaël, l’on se mit à mépriser les belles choses ; en outre, jugeant plus commode d’user de modèles, et de peindre des figures d’après nature, ces peintres délaissèrent les compositions d’histoire, qui sont le propre de leur art, et se consacrèrent aux demi-figures, jusque-là fort peu en usage. Alors commença l’imitation des choses viles, la recherche de la saleté et des difformités, que certains poursuivirent avidement : s’il leur faut peindre une armure, ils choisissent la plus rouillée ; un vase, ils ne le veulent pas intact, mais ébréché ou fêlé. Leurs vêtements sont des chausses, des braies et de grossiers bonnets, et lorsqu’ils représentent des corps, ils concentrent leur attention sur les rides ou les défauts de la peau et des formes, et font des doigts noueux, des membres altérés par la maladie.
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http://www.mediapart.fr/files/LIntelligence_de_lArt_2-_.pdf