Pour rappel, sur les 577 sièges à l'assemblée nationale nouvellement élue, seulement 215 sont des femmes, soit 37,3% de la représentation nationale. Cela ne veut évidemment pas dire que parmi elles, on ne trouverait pas quelques-unes s'opposant à ce que le droit à l'IVG soit inscrit dans la constitution. Mais une chose est absolument certaine, c'est que des hommes, aussi, auront le loisir de se prononcer contre ce droit.
Et c'est selon moi, là qu'est l'embarras. D'où cette question de légitimité qui s'impose à ma réflexion.
La question de fond restant avant tout, le droit absolu à disposer de son propre corps et plus spécifiquement celui des femmes. Puisque seul le corps des femmes est en capacité d'assurer les fonctions de gestation et de mise au monde. Dès lors, en quoi, moi, homme, potentiellement géniteur, devrais-je disposer de la faculté de me prononcer en droit sur une telle question, sinon de manière consultative, au simple titre de ma citoyenneté ?
A ce stade de ma réflexion, il me semble que seules les femmes de 15 à 55 ans, devraient pouvoir, par la seule voie référendaire, se prononcer sur ce sujet.