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Billet de blog 5 mai 2017

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07 mai 2017, ou le Bourgeoisisme triomphant

Quel que soit le résultat de dimanche, le Bourgeoisisme aura triomphé et de belle manière. Du faux nez de l'extrême droite avec son "Au nom du peuple" ou de la forfaiture du PS, avec son candidat non déclaré... Dans les deux cas, cette construction médiatique, qui voudrait que tout oppose les finalistes de ce scrutin, aura été menée avec une poigne de fer pour forger l'opinion.

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En revoyant le film de Pierre Carles " Hollande, DSK, etc " et en me retraçant l'épopée de cette campagne 2017, je me dis que tout de même, peu de place a été faite à la maxime chérie de Mediapart.

Le Pen, d'abord. Forte de ces cinq années de pure promotion pour le vote d'extrême droite, je n'ai pas été troublé le moins du monde, par une campagne médiatique, replaçant comme il se doit, l'extrême droite dans ses filets nauséeux. Bien au contraire, la dédiabolisation de la candidate n'a pas baissé le ton une minute, jusqu'au round final. Et pour cause, sans l'extrême droite au second tour, les choses pouvaient ne pas se passer comme prévu...

Macron ensuite. Il est indiscutable que cet illustre inconnu; bien que sanctifié, ministre des finances, par Hollande après avoir pris l'oisillon sous son aile pendant deux ans; a été réalisé et scénarisé en candidat naturel et incontournable par la quasi totalité des médias. Rappelons tout de même, que le garenne, se lance dans l'arène électorale, sans parti préexistant, sans militant, sans programme et sans ne jamais avoir été confronté à un quelconque suffrage.

Il faudra que l'on m'explique, comment, avec ses "50 000€ d'économies personnelles", et ses petits doigts musclés, cet homme tout à fait "ordinaire" aux yeux de l'électorat, il y a deux ans, a-t-il pu se hisser à la place qu'il a occupé durant toute cette campagne ?

Sans le soutien médiatique dont il a bénéficié, jamais il aurait pu espérer obtenir plus de 5% des suffrages. Mais si les médias ont joué un rôle aussi déterminant, dans cette conquête, l'ex inspecteur des Finances, a aussi été gratifié de circonstances peu communes, dans une élection présidentielle. La première d'entre elles et pas des moindres, puisque inédite, étant que le président sortant (la couveuse de Macron) renonce à briguer un second mandat. Ça en dit long sur la préméditation... 

Mieux encore, le prétendant le plus déterminé à en découdre pour ce scrutin, Valls, se voit décanillé à une primaire par un Hamon, qui n'en revient toujours pas... Lorsque l'on connait un tant soit peu, la déontologie démocratique des primaires du PS, ça me laisse encore perplexe mais bon... Et bien plus encore, lorsque l'ex premier ministre, rejoint son ex ministre des finances.

Pour finir, Le Pen sait très bien pourquoi elles est là où "on" l'a mis et elle sait mieux encore, que si par inadvertance elle devait remporter cette élection, elle ne ferait pas mieux que Hollande, quant à la mise en œuvre du programme sur lequel elle aura été élue.

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