La proposition du gouvernement, qui sera faite au parlement pour prolonger l'État d'urgence jusqu'à fin mai, est loin d'être innocente.
Le round social qui s'annonce sur la réforme du droit du travail, ne fera pas dans la dentelle, c'est le moins que l'on puisse dire. C'est sans embarras que le Tacheriste Emmanuel Mc Kron annonce, plutôt fier de lui, la fin de facto des 35h.
Et nous en sommes à priori, qu'aux hors d'œuvres :
M. Hollande avait dit que la future réforme du code du travail permettrait aux entreprises de « fixer le taux de majoration et le nombre des heures supplémentaires, ou moduler le temps de travail au-delà même de l’année ». Selon le chef de l’Etat, ces accords pourront « s’imposer au contrat de travail » lorsqu’ils sont « conclus dans l’intérêt de l’emploi ».
En clair, de Combrexelle à Badinter en passant par Mc Kron, Valls et Hollande, le champagne devrait couler à flot côté Medef !
Il n'est donc pas étonnant que le gouvernement s'engage sans vergogne vers une mise sous boisseau sécuritaire du bon peuple, via la prolongation de l'État d'urgence. Cela devrait, tout du moins le pensent-ils, contenir les velléités des centrales criminalo-syndicales à vouloir exprimer leur sensiblerie dans d'interminables manifestations.

L'arsenal institutionnel est parfois beaucoup plus dévastateur, qu'on ne pourrait le penser...