Jacques Lacaze

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Billet de blog 15 janvier 2011

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REFLEXIONS SUR L'HISTORIQUE SOULEVEMENT DU PEUPLE TUNISIEN.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le grand mouvement du peuple tunisien est à la croisée des chemins. Il n'est que de constater les prises de positions qui viennent de gouvernants comme celui des Etats Unis d'Amérique ou de l'Union Européenne qui ne sont pas spécialement favorables aux travailleurs. Ils ont le mot démocratie à la bouche, ce qui en fait masque l'enjeu brûlant des luttes du peuple tunisien comme celles des peuples du Monde. C'est enjeu est clairement de trouver une solution pour que l'économie, les avancée technologiques, fonctionnent au service des travailleurs et contribuent à l'améloration des conditions de vie des peuples, à l'éradication de la faim et du sous-développement. L'enjeu est d'arrêter la course folle dans laquelle les gouvernants entraînent la planète: toujours plus pour le capital et les actionnaires, toujours moins pour les travailleurs qui sont spoliés des fruits de leur travail.

Le développement économique des différents pays est très inégal. Ce que veut le capitalisme actuel, le néo libéralisme comme on dit, c'est que les choses se passent vite, très vite. Les chicago-boys ont bien perçu la chose et ont été à l'origine du coup d'état de Pinochet au Chili. Le but était d'imposer par la force et la répression sanglante leur solution. Ce qui a été fait. Puis quand Pinochet a rempli son contrat on est passé à autre chose: "la restauration de la démocratie". Et qu'a-t- on constaté : les "réformes" de Pinochet et des chicago-boys ont continué. Le système ainsi construit reste solidementimplanté. L'ex présidente socialiste, admirée par Royal, n'est pas revenue aux réformes progressistes de Allende. Au contraire elle a poursuivi la voie ultra libérale de Thatcher, Reagan et Pinochet.

C'est cette voie à la chilienne qui a été imposée au peuple tunisien, par la classe capitaliste française principalement, en instaurant et soutenant la pouvoir dictatorial de Ben Ali. Les ultra libéraux, étatsuniens en particulier, ont ainsi toujours deux solutions au feu. La première est d'instaurer par fantôches interposés un régime dictatorial et répressif pour construire une économie au service exclusif de la classe capitaliste, la deuxième est, quand le peuple se réveille, de parler de "démocratie", de "liberté", de "verdict des urnes", avec des trémolos dans la voix. Je signale au passage, que le Niger est gouverné par une junte militaire qui n'inquiète en rien le gouvernement français. Merci, messieurs les généraux qui protégez les intérêts d'Aréva!

L'exemplaire mouvement du peuple tunisien est à la croisée des chemins. Où il est entrainé vers la deuxième phase de la voie chilienne, à savoir céder aux sirènes de la "démocratie" à l'américaine (ou à la française!) et laisser s'instaurer un pouvoir qui avec un peu de pommade continuera l'oeuvre de la classe capitaliste compradore de Tunisie étroitement liée à celle de France et autres pays d'Europe - avec les Etats-Unis en embuscade - ou continuer la mobilisation et la lutte pour une émancipation réelle.

Et cette altertnative se pose pour tous les pays de notre planète. Et c'est sans doute ce qui inquiète le plus les gouvernants. Soyons sûrs qu'ils vont agir et manoeuvrer pour que leur voie l'emporte. Soutenir le mouvement populaire et démocratique du peuple tunisien est aujourd'hui un impératif absolu pour les peuples du monde. Depuis 10 ans dans beaucoup de manifestations qui se déroulent en France retentit le mot d'ordre: "La vraie démocratie elle est ici!"

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