Pour justifier sa « réforme » des retraites, le gouvernement évoque le futur déficit du système actuel. Et pour combler ce déficit, il veut réduire les dépenses en repoussant l’âge de départ et en augmentant le nombre de trimestres nécessaires pour obtenir une pension complète.
D’autres solutions sont pourtant possibles, par exemple en augmentant les recettes.
Depuis de nombreuses années déjà on a vu fleurir des exonérations de cotisations sociales, parfois pour les salariés mais le plus souvent pour les employeurs.
Pour tenter de réduire le chômage, Philippe SEGUIN en 1984, avait fait ce « cadeau » aux entreprises employant des vendeuses de produits ménagers ou de soins à domicile.
Depuis le procédé a été généralisé pour de nombreux cas. Les heures supplémentaires, la prime « Macron »... La dernière proposition du Sénat n’est elle pas de l’appliquer pour les nouveaux « contrats seniors » ?
Les chiffres sont difficiles à obtenir mais je pense que la plus grosse enveloppe concerne l’exonération totale des cotisations employeurs pour les salaires inférieurs à 1,5 fois le SMIC et dégressives jusqu’à 2,4 fois le SMIC.
Mais, me direz-vous, ces exonérations ne sont-elles pas compensées par l’État ? PAS TOUTES !
Si elles ne sont pas compensées, c’est une perte sèche pour la Sécu. Si elles sont compensées c’est une perte sèche pour la population qui paye des taxes et des impôts pour redresser les comptes de la Sécu. Pour tout dire, les salariés compensent les cotisations dont ont été exonérés leurs employeurs.