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Billet de blog 9 décembre 2015

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NouveauYahoo! préparerait la vente de ses  activ i tés internet

Le conseil d'administration aurait rejeté la s tratégie proposée par sa présidente Marissa Mayer. Il devrait aussi annoncer qu'il conserve sa participation dans le géant chinois du commerce en ligne Alibaba.

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Revirement de stratégie pour Yahoo!, et humiliation pour sa patronne Marissa Mayer. La société de Sunnyvale (Californie), en panne de croissance, solliciterait des offres pour céder ce qui constitue le cœur de son activité: son portail de recherche et ses sites et applications comme Yahoo! Mail et Yahoo! Finance, toujours populaires auprès d'un milliard d'internautes.

Selon plusieurs organes de presse américains, le conseil d'administration du pionnier du secteur internet n'aurait donc pas suivi le cap tracé par sa présidente, et aurait aussi décidé de ne pas vendre la participation de Yahoo! au capital du géant chinois du commerce en ligne, Alibaba. La décision pourrait être annoncée officiellement dans les prochaines heures. Elle intervient après près d'une semaine de délibérations intenses.

Un facteur important a conduit les administrateurs à rejeter l'approche fixée par Marissa Mayer: on ne sait toujours pas si la cession des 15 % que Yahoo! détient dans Alibaba peut se faire sans que l'entreprise paye une taxe sur la plus value de 10 milliards de dollars. Une telle taxation rendrait la transaction peu judicieuse, mais le fisc américain réserve toujours sa décision sur ce point crucial.

Yahoo! inspirent très peu de confiance à ses actionnaires

On estime à 31 milliards de dollars la valeur de la participation de Yahoo! au capital d'Alibaba. Pour autant la valorisation boursière totale de la société n'était hier soir que de 32 milliards de dollars. Son autre joyau: sa participation de 35 % au capital de Yahoo! Japan, valorisée en soit à 8,5 milliards de dollars.

Autrement, les activités internet de Yahoo! inspirent aujourd'hui très peu de confiance à ses actionnaires. Ces derniers voient plutôt Yahoo! comme une holding assise sur deux participations intéressantes, mais incapable par ailleurs de renouer avec la croissance dans son métier principal: celui de la vente de publicités ciblées sur ses sites internet, secteur dominé aujourd'hui par Google et Facebook.

Paradoxalement, si Yahoo! trouvait preneur pour ces actifs internet qui peuvent intéresser des opérateurs téléphoniques comme Verizon/AOL ou AT & T/DirecTV, ou encore un géant de la communication comme Disney, Fox ou CBS, leur prix pourrait grimper entre 3 et 8 milliards de dollars, suivant les estimations. La stratégie de démantèlement, dictée par la valorisation boursière, est proposée depuis des mois par le fonds spéculatif, Starboard Value, qui a pris une participation importante au capital de Yahoo! et exerce une forte pression sur ses administrateurs. Marissa Mayer, elle-même une ancienne de Google, a pris les rennes de Yahoo! en 2012. Les multiples acquisitions qu'elle a mené depuis, dont celle du site de blogs Tumblr en 2013, n'ont pas eu les résultats escomptés. Yahoo! demeure en particulier surclassé sur le créneau des applications mobiles qui connaît la plus forte croissance.

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Pierre-Yves Dugua

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