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Billet de blog 28 mai 2015

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Pour le PDG de Snapchat, les start-up sont dans une nouvelle «bulle Internet»

Invité d'ouverture d'une conférence high-tech, Evan Spiegel a évoqué l'avenir de Snapchat, son introduction en bourse et la «bulle» dans le secteur des technologies.

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Pourquoi l'application Snapchat force-t-elle ses utilisateurs à maintenir le pouce enfoncé lorsqu'ils regardent des vidéos ou ouvrent une photo? Nombre d'entre eux, y compris son PDG Evan Spiegel, se posent la question. Invité d'ouverture de la Code Conference ce mardi, il a reconnu que la fonctionnalité, implémentée à l'origine pour empêcher - sans succès - les utilisateurs de prendre des captures d'écran, est devenue obsolète.

«C'est un énorme facteur d'engagement», affirme-t-il. «Pour regarder une vidéo sur Snapchat, Il faut vraiment tenir le téléphone et maintenir le pouce dessus. Mais cela empêche de visionner de longues vidéos sur notre service, parce que c'est un peu pénible de maintenir son doigt sur l'écran aussi longtemps», reconnaît Evan Spiegel. Ce frein pourrait donc disparaître de Snapchat à l'avenir.

Une entrée en Bourse se profile//WWW.FABOOX.COM

Le jeune PDG de 24 ans s'est également exprimé sur l'état du marché high-tech américain, caractérisé par des levées de fonds record et des valorisations toujours plus grosses pour des entreprises non cotées. Evan Spiegel est de ceux qui pensent qu'il s'agit d'une «bulle» et qu'elle finira par éclater. «C'est le résultat de politiques d'argent facile. Lorsqu'on a des taux d'intérêt proches de zéro ou négatifs dans certains pays, [...] les gens font des investissements plus risqués. Je pense qu'il y aura des corrections. Nous ne savons pas quand, mais c'est quelque chose que nous prenons en compte dans nos plans de croissance.»

Snapchat est justement l'une des entreprises les plus souvent citée en exemple dans les débats autour du retour ou non de la «bulle» Internet. L'entreprise fondée en 2011 fait partie du «Billion Dollar Start-up Club», ces 94 entreprises (majoritairement américaines) pas encore cotées en Bourse, mais dont la valorisation dépasse déjà le milliard de dollars. Depuis son rejet de l'offre de rachat par Facebook pour trois milliards de dollars en novembre 2013, Snapchat a réalisé trois tours de table, portant son total de fonds levés à plus de 800 millions de dollars, et sa valorisation à 15 milliards.

L'entreprise, qui emploie 330 personnes, pourrait bientôt sortir de ce club et devenir cotée. «Nous devons entrer en Bourse, et nous avons un plan pour le faire», assure Evan Spiegel, sans donner plus de détails sur l'opération. Snapchat revendique 100 millions d'utilisateurs actifs par jour.

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