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Billet de blog 31 juillet 2013

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Free contre Google : l’Arcep ne voit pas d’intention de nuire

tags : Google , YouTube , Free , neutralité du Net

Devant une boutique Free à Paris. Photo Reuters/Jacky Naegelen.

Free est blanc gris comme neige, a estimé en fin de semaine dernière l’Arcep, l’autorité des télécoms, qui avait été saisie en septembre 2012 par l’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir. Celle-ci accusait le fournisseur d’accès à Internet de discriminer volontairement YouTube sur son réseau aux heures de pointe.

L’Arcep avait ouvert deux mois plus tard une enquête administrative concernant des dysfonctionnements et ralentissements, rapportés à l’UFC par de nombreux abonnés Free... mais aussi d’autres opérateurs. En décembre, l’UFC avait ainsi indiqué avoir reçu 16 000 témoignagesd’utilisateurs concernant les problématiques d’accès auprès de l’ensemble des opérateurs français, qui avait résulté sur un constat « accablant » pour Free. Si les internautes faisaient état d’une mauvaise qualité d’accès chez tous les opérateurs, 83% des abonnés Free ayant répondu avaient« confirmé être dans l’incapacité d’utiliser correctement YouTube » à certaines heures.

Conclusions de l’Arcep après son enquête, menée sur une période d’observation de six mois : le trafic entre Free (groupe Iliad) et la plateforme de vidéos YouTube (Google) souffre bien de « congestion aux heures de pointe », mais les ralentissements constatés ne sont pas le résultat de pratiques discriminatoires de Free envers Google. « Les capacités d’interconnexion et d’acheminement de trafic de données de Free sont congestionnées aux heures de pointe, dans un contexte de hausse constante des usages les plus consommateurs de capacités de transmission de données, à laquelle sont confrontés l’ensemble des fournisseurs d’accès internet », juge encore l’Arcep.

Son enquête « n’a pas fait apparaître de pratiques de gestion du trafic par Free sur son réseau différenciant les conditions d’acheminement des contenus selon leur nature, leur origine, leur destination ou encore le type de protocole utilisé ». Autrement dit, Free n’agit pas contre Google en particulier, mais la capacité de débit qu’il lui accorde — insuffisante au regard des besoins du géant américain et avant tout de sa plateforme YouTube — a un impact négatif sur la qualité et la rapidité des services YouTube. Autrement dit, les tuyaux fournis par Free sont trop étroits pour tout ce que Google doit y faire passer.

« On ne bride l’accès à personne, mais on arrête l’escalade : on a un tuyau d’une certaine taille pour le trafic de Google et on n’en rajoute pas », avait ainsi déclaré en avril Xavier Niel, le fondateur d’Iliad, au magazine 01Net. Son groupe et Google sont en négociation depuis plusieurs mois afin de trouver un accord commercial dans ce dossier.

En janvier, l’opposition entre les deux camps avait pris un tour très frontal lorsque l’opérateur avait installé pendant plusieurs jours sur sa Freebox Révolution un dispositif bloquant par défaut les publicités sur internet. Cette démarche se voulait un moyen de pression pour amener Google, première régie publicitaire en ligne, à partager une partie de ses revenus avec les fournisseurs d’accès qui financent à grands frais les réseaux qu’il utilise.

(avec AFP)


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