Combien de rêves et de mirages
As-tu pris à ton coeur d’enfant
Malgré les promesses d’être sage
Malgré l’abri de tes parents
Tu t’es élargi le passage
Vers l’aire de jeu des plus grands
Qui dérident leurs visages
Qui cachent les peurs, les sentiments
Qui peignent la vie de leur rage
Aux couleurs du ressentiment
Qui pour s’échapper du grillage
A leurs bras font perler leur sang
A planer sur tes nuages
A courir à travers champs
Sans jamais suivre un sillage
Te laissant porter par le vent
L’enfer à chaque atterrissage
La peur à tous les croisements
T’entraînant à tous les outrages
Te vidant de tes sentiments
Jouet des êtres de passage
Qui te procurent ton argent
Pour jouir seul de tes voyages
Par tes poumons et par ton sang
Tu vis ta vie comme un orage
Entre les tempêtes, beau temps
Mais les éclaircies se font mirages
Et les éclairs déchirements
Le tonnerre assourdi les messages
Ton corps subi les tremblements
Tes yeux assistent à ton naufrage
Tu voudrais remonter le temps
Avec les bouées de sauvetage
Tu te sens vivre pour un moment
Mais quand tes mains retrouvent leur usage
Tu piques la mort dans ton sang
Et si par-delà tes nuages, ces quelques sanglots tu entends
Ne prends pas ça pour un message, ni comme un désistement
Une autre vie je m’envisage et tu me quittes doucement