JALIL BERRADA

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Billet de blog 5 octobre 2025

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POLITIQUE MAROCAINE : LE GRAND MÉLANGE DES GENRES

JALIL BERRADA

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

C’est une évidence — sauf pour les écervelés, les opportunistes, les clientélistes et les tartufes de service.

Le constat est sans appel : notre vie politique tourne à la farce, et les institutions, au théâtre d’ombres.

Avant que tout cela ne dégénère, prenons le temps de regarder les faits en face.

Car le personnel politique marocain a besoin, non pas d’un lifting, mais d’un réexamen de fond en comble.

Le mélange des genres y règne en maître, la confusion des rôles s’y érige en méthode.

Comment expliquer qu’une coalition gouvernementale RNI–PAM–Istiqlal vide de sa substance une opposition déjà exsangue, alors même que Sa Majesté n’a cessé de rappeler l’importance d’un contre-pouvoir institutionnel fort ?

Comment tolérer qu’un chef du gouvernement se retrouve impliqué dans des appels d’offres, une faute grave dans toute démocratie digne de ce nom ?

Comment admettre que ce même chef de l’exécutif place ses propres collaborateurs d’entreprise à la tête de ministères, sans que cela ne provoque le moindre scandale ?

Comment comprendre qu’on puisse bloquer des commissions d’enquête parlementaires sur des dérives pourtant avérées, ou qu’on empêche des entités légales de se constituer partie civile dans des affaires de trafic ?

Et surtout, comment accepter que notre classe politique reste aussi déconnectée, maladroite, et muette dans l’art essentiel de la communication publique ?

La liste est longue. Trop longue.

Il est temps d’un électrochoc démocratique.

D’une remise à plat du jeu politique, d’une réhabilitation du sens de l’État, et d’un retour à la décence publique, d’autant plus que les enjeux qui se profilent sont décisifs: Évolution onusienne de l’épineux dossier de notre intégrité territoriale, échéances sportives continentales et mondiales à nos portes et équité sociale.

Le cri de détresse signé GenZ 212 n’est qu’un symptôme de nombreux dysfonctionnements structurels dont souffrent le pays et qu’il faudrait écouter, analyser et assimiler en toute responsabilité afin d’éviter le pire.

Car un royaume millénaire qui a forgé sa singularité et tourné vers le progrès ne peut avancer sainement avec des dirigeants qui confondent pouvoir et privilège, État et entreprise, peuple et clientèle. 

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.