Le territoire algérien, artificiellement surdimensionné, risque sérieusement de subir une fragmentation à cause d’une junte d’un autre âge.
Personnellement, je m’oppose catégoriquement à ce que la souveraineté territoriale de l’Algérie soit détériorée contrairement à la politique arbitraire prônée mordicus par ses dirigeants qui font l’essentiel pour mettre en péril l’intégrité de leurs terres, et ce, depuis l’indépendance.
La multitude des contradictions pose un problème structurel pour la pérennité de l’Algerie et plombe ainsi sa crédibilité en lui faisant dévoyer tout sens de l’état.
On ne peut pas faire semblant de vomir son venin sur l’ère coloniale tout en vénérant les frontières héritées, initialement façonnées pour servir les derniers colons qui les ont outrageusement manipulées au mépris de l’histoire et du droit international.
Comment peut-on défendre l’ineptie des frontières héritées du colonialisme aussi artificielles soient-elles et en même temps le droit des peuples à l’autodétermination dans des frontières tracées au goût d’expansionnistes de l’autre rive de la Méditerranée ?
On ne peut non plus hypothéquer l’avenir du valeureux peuple algérien et par ricochet celui de tous les maghrébins en faisant tapis de tous ses jetons dans l’affaire du Sahara espagnol, marocain ou des schtroumpfs, tout en jouant lâchement le rôle du simple observateur.
On ne peut se surarmer à outrance alors que le véritable ennemi n’est autre que le sous développement et la gabegie.
Comment peut-on être aussi riche en ressources gazières, pétrolières et minières alors que de nombreux jeunes algériens périssent hélas dans les océans et les soutes d’avions ?
Comment un pays aussi totalitaire et sanguinaire peut-il donner des leçons de démocratie à tout va ?
Comment un pays doté massivement de ressources énergétiques peut-il être aussi largué sur le plan industriel ?
Comment se fait-il qu’un si jeune pays d’à peine une soixantaine d’années d’existence n’arrive t-il pas à construire un narratif stimulateur d’énergie positive et se contente de créer un ennemi imaginaire dont l’unique but n’est autre que d’avoir la totale main mise sur tous les esprits qui comptent en Algérie ?
Les contradictions sont si innombrables qu’elles prêtent le flanc à la fragilité d’un pouvoir à plusieurs têtes et sans la moindre perspective.