Les théories affluent, se contredisent et se réinventent pour tenter d’expliquer la métamorphose fulgurante du monde. Mais au-delà des analyses et des idéologies, une réalité brute s’impose : la planète change de visage à une vitesse vertigineuse.
Hier encore, Donald Trump, fidèle à son style de frappe directe, revendiquait des attaques « très réussies » contre des sites nucléaires iraniens — Ispahan, Natanz, Fordo. Son avertissement est sans détour : les mollahs doivent cesser toute riposte, sous peine de subir des frappes d’une ampleur autrement plus dévastatrice.
Un message lancé au mépris du droit international, mais au nom d’une règle bien plus cynique : celle des plus forts.
Le pot de fer contre le pot de terre, éternelle loi des rapports de force.
Le Moyen-Orient, une fois encore, se redessine sous nos yeux : les puissants s’arment, les faibles s’effacent, et les innocents paient l’addition. Le sang coule à Gaza, à Damas, ailleurs encore — comme à chaque époque où la suprématie d’un empire doit s’affirmer.
L’histoire, écrite par les vainqueurs, maquillera sans doute les cicatrices.
Mais pour ma part, je préfère regarder du côté de mon pays : bâtir, comprendre, agir, plutôt que commenter le chaos du monde. Le Maroc a survécu à des siècles de tempêtes, fort de sa diplomatie millénaire et de la sagesse de ses institutions.
C’est là que se trouve, aujourd’hui encore, notre véritable champ de bataille : celui du développement, de la lucidité et de la dignité nationale.
À méditer.