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"Où l'esprit ne déracine plus mais replante et soigne, je nais. Où commence l'enfance du peuple, j'aime." René Char

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Billet de blog 11 octobre 2008

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Crisis? What Crisis? - Les Boutons et le Méritoire

  La vie est d'abord la vie. Comme nous démontre si bien la "crise" actuelle, le monde de la finance oublie cette vérité, la bafouille de mille façons, et très (très) souvent la détruit. C'est comme ça. Mais ceux qui sont motivés dans leur activité principale par l'unique but du profit, oublient que tout dans la société NE PEUT être tourné vers ce but. Pour tous les pans de la société laissés en marge de cette course, - les domaines du sociale, de l'éduction et de la santé -, ceux qui par leur activité ou leur domaine d'activité, s'investissent chaque jour dans le seul et unique but non seulement du profit mais du profit à tout prix - mais est-ce possible ? - font comme si c'était tout à fait normal que les choses soient ainsi. Et tout à fait normal que ce soit eux qui en profitent.

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La vie est d'abord la vie. Comme nous démontre si bien la "crise" actuelle, le monde de la finance oublie cette vérité, la bafouille de mille façons, et très (très) souvent la détruit. C'est comme ça.

Mais ceux qui sont motivés dans leur activité principale par l'unique but du profit, oublient que tout dans la société NE PEUT être tourné vers ce but. Pour tous les pans de la société laissés en marge de cette course, - les domaines du sociale, de l'éduction et de la santé -, ceux qui par leur activité ou leur domaine d'activité, s'investissent chaque jour dans le seul et unique but non seulement du profit mais du profit à tout prix - mais est-ce possible ? - font comme si c'était tout à fait normal que les choses soient ainsi. Et tout à fait normal que ce soit eux qui en profitent.

Quoi de plus logique donc, que le citoyen Daniel Bouton - qui ne travaille pas pour la société en général, mais pour la Société Générale -, gagne quelques millions d'euro en 4 mois en plus de son salaire exhorbitant, et que d'autres - un professeur, ou une infirmière à plein temps, par exemple - gagent à peine de quoi s'acheter un appartement deux pièces sur 20 ans ou louer un trois pièces. Chercher l'erreur de fond de tout un système?

Nicolas Sarkozy l'appel "le mérite" : Bouton "mérite" tout simplement de remplir ses poches à n'en plus finir, tandis que tous ceux qui travaillent au plus près de la vie, dans un investissement de qualité, sur les plans à la fois professionnels et humains, ont de plus en plus de mal chaque jour à s'en sortir: vous l'avez compris, c'est une histoire de Mérite.


Certes, l'argent n'est pas tout, et les Boutons de ce monde passent à côté de la beauté des vies qui n'ont pas son mérite, mais qui rendent nos vies plus humaines et plus belles ou tout simplement vivables. Ces gens qui font que la vie est d'abord la vie et qu'elle en vaut la peine.

Qu'on s'en moque gentillement d'eux en France quand ils entrent dans une agence mobilière, ou quand ils cherchent un crédit pour s'investir dans un projet de vie, peu importe. Où qu'on saisisse leur unique bien, leur maison, quand les taux de remboursement grimpent, comme c'est le cas aux USA (230,000 "foreclosures" en moyen par mois depuis 18 mois). Peu importe. C'est comme ça. La raison d'être des maisons de financement et de crédit n'est pas de faciliter l'accès au logement de leurs concitoyens, nous en avons la preuve accablante, mais de gagner de l'argent - et s'il en faut sur les dos de leurs clients.

Comme souligne Nicolas Sarkozy, on a ce qu'on mérite, et il suffit de travailler plus pour gagner plus, c'est à dire de Ne Rien Changer du système fait ainsi. Digne d'une campagne publicitaire, c'est sa "politique de la rupture", notre chance à tous dans le Lotto de la vie. Ensemble tout devient possible.

Et après tout, qui de plus méritant que les Boutons de la vie ?

Ce petit billet a commencé sa vie en tant que commentaire en réponse à l'article de Martine Orange:

http://www.mediapart.fr/journal/economie/101008/pendant-la-crise-daniel-bouton-specule-sur-la-societe-generale

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