"Je penserai à cette jeunesse qui n'ira plus mourir en masse sur les champs de bataille,Je penserai à ces hommes dont on avait trop exigé, qu'on avait trop exposés, que parfois des fautes de commandemant avaient envoyés au massacre et qui un jour n'ont plus eu la force de se battre".
"Cette guerre totale excluait toute indulgence, toute faiblesse. Mais 90 ans après la fin de la guerre, je veux dire au nom de la Nation que beaucoup de ceux qui furent exécutés alors ne s'étaient pas deshonorés, n'avaient pas été des lâches, mais que simplement ils étaient allés jusqu'à l'extrême limite de leurs forces. Souvenons nous qu'ils étaient des hommes comme nous (...) qu'ils auraient pu être nos enfants (...) qu'ils furent aussi les victimes d'une fatalité qui dévora tant d'hommes qui n'étaient pas préparés à une telle épreuve. Mais qui l'aurait pu l'être ?".
Nicolas Sarkozy, ce 11 novembre 2008.
Où est la critique du chef d'étât de la politique de la "guerre totale" pratiqué en europe à l'époque ? "Que parfois des fautes de commandemant avaient envoyés au massacre" : la boucherie tenait donc non pas à la Guerre, mais à des fautes d'appréciation de certains qui le ménaient ? Comment commemorer les victimes d'une boucherie, sans critiquer la Grande Boucherie elle même ? Est-ce même possible ou souhaitable? Que tous " furent ... les victimes d'une fatalité qui dévora tant d'hommes". La grande boucherie que fut la "Grande Guerre" était donc "une fatalité" et non pas la conséquence des rapports de force des étâts européens, tous "profondément" Chrétiens de par leur foi et leur culture à l'époque, et les politiques ménées par les gens (de foi et culture chrétiennes aussi) qui les gouvernaient ? Pourquoi qualifier de "fatalité" les maux du passé ? Elle a quelle taille une Grande Guerre ? Et l'industrie de l'armement qui rend des telles boucheries possibles ? Elle en est où aujourd'hui ? Détient-t-elle des journaux et des moyens de communication ? Et si oui, est-ce normal ? Et comment qualifier de "faible" ceux qui ont refusé - ou qui refuseront à l'avenir - d'y participer ? Les fusillés avait "refusé" car ils étaient donc épuisés, à bout de force ? et non parce qu'ils refusaient de participer à la Grande Boucherie ? A bout de force moral pour commetre l'innommable ? Des pays on ne peut plus profondement de foi et de culture Chrétienne, qui s'envahissent et s'entretuent à n'en plus finir, jusqu'à chercher à Exterminer l'Autre - mais pas n'importe lequel, son Autre fondateur, ses Juifs. Est-ce donc cela l'apport spécifique de la Chrétienté Européenne au monde au 20 siècle, et que nous souhaitons inscrire dans la constitution européenne ? Où est cette autre "miracle", qui nous sauve aujourd'hui des "fatalités" d'autrefois ? D'une guerre contre l'Autre sous un autre nom ? D'un Bush croyant en croisade ? "Le grand rêve de fraternité humaine, le grand rêve de paix, de compréhension, de respect, de solidarité entre les hommes qui est aujourd'hui ce que nous avons de plus beau, de plus grand, de plus fort à opposer au retour de la barbarie," n'est-ce pas justement l'"Autre" que l'Europe se doit plutôt de respecter partout et par tous les moyens, et non comme une dette (réelle) mais comme une chance - mais aussi réelle et non pas confiné au "rêve" insipid qui vient de la bouche des puissants ? S'aligner sur un supposé Axe du bien, c'est de la pub, et non pas une lecture critique d'un monde qui "progresse" de guerre en guerre. Au Governement des Quotas, de la Politique des Chiffres, de la "Discrimination Positive" et des "Bienfaits de la Colonisation", et déjà amoureux du Capitalisme-Financière-(bientôt)-Reformé - (du "Capitalisme financière positif" ?) qui souhaite (re)mettre la réligion et l'identité réligieuse au coeur même de la chose républicaine, avec sa forme de la laïcité "positive" soluble dans le Communautarisme d'Etât et l'Identitarisme, on peut demander tout simplement avec la plus fondamentale des questions chrétiennes (mais pas seulement) : "Qui est mon prochain ?" Plutôt qu'un Ministère de l'Identité Nationale, à l'heure de l'Europe ne faudrait-il pas plutôt un Ministère de l'Autre en Nous ? Ses Autres au sein de l'Europe et dont il est intrinsèquement tissé, ses Autres qui se trouvent dans ses Centres de Retention Administratifs en attendant expulsion, ses Autres de l'exclusion sociale, de la précarité comme mode d'emploi et de la concurrence libre et non-fausée, ses Autres de par leur orientation sexuelle, .... ses Autres que sont les citoyens de l'Europe quand ils ne savent pas voter "correctement"...
La modernité de Nicolas Sarkozy, ça sent la moisie et l'agence de com. A l'écouter, il n'y pas que les caisses qui sont vides : les mots aussi. Heup ! On reforme le Capitalisme financière, et on repart pour un tour ?
- Un autre monde est-il possible ?