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"Où l'esprit ne déracine plus mais replante et soigne, je nais. Où commence l'enfance du peuple, j'aime." René Char

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Billet de blog 25 janvier 2010

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Les cloches de Genève

Loin, très loin des turpitudes de la démocratie helvétique, avec son extrême droite, ses marchands de la peur, ses dénigreurs de la différence...

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Loin, très loin des turpitudes de la démocratie helvétique, avec son extrême droite, ses marchands de la peur, ses dénigreurs de la différence...

Les cloches de Genève, nocturne... de la première année des "Pèlerinages" de Liszt...

Joué magnifiquement ici par Lazar Berman, né le 26 février 1930 à Leningrad en Union soviétique, et décédé le 6 février 2005 à Florence en Italie.

En 1939 alors que Berman a neuf ans sa famille déménage à Moscou pour qu'il puisse étudier avec Alexandre Goldenweiser au Conservatoire Tchaïkovski de Moscou tout comme Sviatoslav Richter, Vladimir Sofronitsky et Maria Yudina. Un an plus tard en 1940 il donna son premier concert officiel en jouant le Concerto n° 25 de Mozart. En 1941, les étudiants furent évacués de Moscou en compagnie de leurs familles vers Samara, une ville de la Volga située au sud de la Russie, en raison de la Bataille de Moscou qui faisait rage et qui rendait les conditions de vie trop difficiles.

Né dans un découpage géo-politique de l'Europe très loin des identités éternelles que nous connaissons aujourd'hui, ( hongrois sujet des Habsbourg-Lorraine, né à Doborján (all. Raiding, aujourd’hui en Autriche) le 22 octobre 1811) Franz Liszt se révèle très vite un enfant prodige. L’on pressent en lui un second Mozart : Alphonse Martainville déclarant à la suite d’un de ses concerts « Depuis hier, je crois à la métempsycose. Je suis convaincu que l’âme et le génie de Mozart sont passés dans le corps du jeune List (sic)[5] ». La consécration viendra de Beethoven qui le reçoit chez lui à Vienne, bien que méfiant vis-à-vis des petits prodiges.

À l’occasion d’une tournée à Paris, accompagné par son père, il tente d’entrer à l' École royale de musique et de déclamation (aujourd'hui Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris ), mais est évincé par Cherubini car il est étranger[6].

De retour de Londres, au moment de la mort de son père, Liszt pour subsister se trouve obligé de donner des cours de piano dès la fin de sa dix-septième année, au mois de septembre 1827. Il occupait alors un appartement modeste de Paris au n°7 bis de la rue Montholon.

L’engagement politique de Liszt prend véritablement naissance avec la révolution de Juillet, en 1830. Sous le coup de l’événement, le pianiste hongrois conçoit une Symphonie révolutionnaire qui deviendra plus tard l’Héroïde funèbre. Ces influences vont se traduire à la fois en écrits (De la situation des artistes et de leur condition dans la société, dans la Gazette musicale de Paris du 3 et du 17 mai 1835), en musique (transcription de La Marseillaise, et une pièce Lyon sur la révolte des Canuts intégrée à l’Album d’un voyageur) et en actes (concerts caritatifs).

Dédicacé à sa première fille Blandine (1835-1862), Les cloches de Genève, nocturne est accompagné d'une citation de Byron extraite de Childe Harold : « Je ne vis pas en moi-même, mais je deviens une part de ce qui m'entoure ».

"La première partie de ce morceaux est un chant à la façon d'une berceuse, où les notes s'égrènent faisant penser à un lointain carillon. La deuxième partie, Cantabile con moto, est une sorte d'hymne à la vie avec une amplification progressive par l'utilisation d'octaves, la mélodie rappelant le balancement régulier de la cloche par sa construction binaire (2/4) et les notes accentuées toutes les deux mesures. Elle atteint son paroxysme dans un passage Animato FF, puis retrouve un calme progressif en retrouvant les accords de trois sons égrenés comme au début de la pièce."1

1. F.-R. Tranchefort, de Place, Guide de la musique de Piano et de Clavecin, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », 870 p. (ISBN 978-2213016399)

Merci à Wikipedia et surtout aux vraies sources dont il s'en sert, sans quoi il ne saurait exister, ne produisant rien lui même.

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