Oui, je sais qu'il est très difficile de dire la simple vérité sur les présidentielles en Côte d'Ivoire, tant l'opinion française est littéralement intoxiquée par les manœuvres de la France, des USA et sa CIA, pour manipuler localement l'ONU et déloger "l'indépendantiste Gbagbo", afin de contrôler progressivement toutes les ressources naturelles du Golfe de Guinée, avec des hommes de paille comme Ouattara. On peut même dire, après étude attentive des opérations sur place, que ce coup d'état électoral relève d'un colonialisme à l'ancienne. Il rappelle également le coup de force contre Alliende, mais avec les apparences démocratiques d'élections "libres"...
Evidemment, la vérité apparaîtra progressivement. Donc, contentons-nous, pour l'Histoire, de rappeler sommairement les évènements.
Quand la rébellion de Ouattara s'est installée dans le nord, avec l'appui de la CIA, le gouvernement de Côte d'Ivoire a fait appel à la France pour appliquer les accords de défense. Paris n'a jamais bougé, réduisant ainsi à des chiffons de papier tous les accords d'assistance entre la France et ses anciennes colonies. A la grande joie des USA, trop heureux de s'implanter en Afrique ...et de contrôler actuellement l'essentiel des institutions africaines.
Malgré une concurrence de plus en plus rude avec la Chine et l'Inde.
Après maintes péripéties et sans que le nord n'ait déposé les armes pour permettre des élections présidentielles, on est arrivé aux accords de Ouagadougou qui stipulent que l'ONU doit pacifier le nord, pour permettre des élections présidentielles dans les deux mois qui suivent la légalité républicaine recouvrée dans tout le pays.
L'ONU n'a jamais pacifié le nord mais la France et les USA, contrôlant la délégation onusienne, ont tout fait pour que les élections aient lieu (voyage Kouchner janvier 2010…), avec les rebelles armés qui continuent à occuper et terroriser le nord (les 15 à 20 000 réfugiés ivoiriens sont bien du nord !).
Un mystère demeure : pourquoi le Gouvernement légal a-t-il accepté des élections, sachant que le nord allait les truander au maximum, avec la complicité de la Commission électorale de l'ONU, la France et les USA, puisque les accords de Ouagadougou n'étaient en rien respectés ?
Les élections ont eu lieu. Les résultats sont édifiants, avec le nord occupé par la rébellion armée. Entre 540 000 et 630 000 inscrits et exprimés tombant du ciel pour Ouattara, avec des scores à la soviétique. Manipulations dans la Commission pendant 3 jours, entre les premiers résultats et leur proclamation ...dans l'hôtel de Ouattara !
Quand on voit les procès-verbaux électoraux du nord, c'est à mourir de rire ...si ce n'était aussi dramatique et grossier (simples correspondances inscrits, votants, exprimés et répartitions des voix fausses et gonflées ...même pas subtiles).
Le Conseil Constitutionnel étant du côté du pouvoir en place, comme en France (1), a donc annulé l'élection dans les 5 départements du nord où l'Etat ne peut mettre les pieds puisque la rébellion armée occupe le territoire, contrairement aux accords de Ouagadougou. Par ailleurs, la commission électorale de l'ONU (avec 19 membres sur 21 favorables à Ouattara) n'a pas été capable de donner les chiffres dans les délais impartis au Conseil Constitutionnel.
Grâce à la rébellion armée qui contrôle le nord et s'occupe activement des électeurs vrais et faux, Ouattara a donc gagné …aux yeux de la "communauté internationale", c'est-à-dire les USA , la France et la Commission de l'ONU manipulée sur place par les deux pays pour virer coûte que coûte Gbagbo, l'indiscipliné des intérêts occidentaux.
Avec les votants fictifs, le taux de participation est passé soudainement de 70 à 81 %, pour dépasser 4 millions d'exprimés. La fraude est donc très grossière mais entérinée par la France, les USA et la Commission de l'ONU, ce qui en dit long sur les nouveaux rôles joués par cette institution internationale, après l'aventure du Kosovo.
Que Gbagbo soit soutenu par Dumas et Vergès, convenons que ces trois hommes ne soient pas des saints. Mais que la France de Sarkozy et Kouchner, nouvelle supplétive des Américains en Afrique, cautionne de telles fraudes grossières pour avoir une petite part du gâteau des ressources naturelles du Golfe de Guinée, cela est consternant pour les humanistes et progressistes de la République Française. Notre pays se discrédite définitivement vis-à-vis des démocrates francophones d'Afrique.
Pour le moment cependant, l'intoxication franco-américaine bat son plein en direction des opinions publiques, y compris dans l'Afrique des gouvernements fantoches. Et si les démocrates ne savent pas dénoncer haut et fort cette farce coloniale, les occidentaux iront jusqu'au conflit armé pour s'emparer du pouvoir en Côte d'Ivoire, comme les USA au Chili en 1973.
(1) pour les Présidentielles de 2007, personne n'a contesté le travail du Conseil Constitutionnel, pourtant ancré à droite. Ce dernier n'a pas hésité à annuler l'élection du deuxième tour dans deux communes françaises, l'une en Nouvelle Calédonie, l'autre dans l'Ile de la Réunion.
 
                 
             
            