Le 6 décembre 2015, L’Etat-major socialiste au pouvoir ébranle la République Une et Indivisible
C’est le premier enseignement que devra retenir l’histoire, au vu du positionnement du PS lors de la campagne du second tour des élections régionales.
Qu’on s’en souvienne !
Ironie de l’actualité en France, c’est au lendemain des “attentats de Paris” qui ont vu le gouvernement inviter le peuple de France à s’unir contre l’obscurantisme, en pavoisant, en affichant haut les couleurs de la France républicaine, en reconquérant le drapeau tricolore jusqu’alors quelque peu confisqué par les tenants d’un nationalisme sulfureux _ le parti d’extrême-droite “exclusive”_, c’est, dis-je, dans le contexte d’une France blessée, d’hommages encore en cours...que le parti politique dominant impose aux responsables régionaux de se retirer de la lutte politique. Quel paradoxe ! Quel affront au peuple uni de France.
Comptables devant l’Histoire
Le parti socialiste aura, de ce fait, une responsabilité majeure dans l’engraissement de la force frontiste qui ce jour va pouvoir, sans rencontrer pendant les cinq années à venir aucune opposition, entamer en toute légitimité sa progression délétère dans le paysage politique de France.
Nous n’oublierons pas. Qu’on le dise, qu’on s’en souvienne.
C’est aujourd’hui, à l’aube du second tour des Régionales, à la veille d’un vote soi-disant démocratique... que la France aura facilité, choisi voire imposé (ordre de retrait des candidats socialistes en régions PACA, Nord, Lorraine) au plus haut niveau de responsabilité politique, la rupture fasciste avec son Histoire. Merci Messieurs les Présidents de la France ainsi que du parti socialiste !
La responsabilité collective
Le Front National n’est ni moral, ni “immoral” : comme tout parti, il est simplement amoral, c’est-à-dire que la politique ne joue pas sur le terrain de la moralité, par définition. La politique joue en revanche sur le terrain de la responsabilité collective. “Responsabilité” et “collectif ” forment sur ce terrain-là une expression qu’on aimerait pouvoir rattacher à une certaine idée de la France, las... En toute conscience in-dis-so-cia-ble. Monsieur Sarkozy, plutôt que de manipuler l’opinion populaire dans la perspective des prochaînes élections présidentielles, restez avec le peuple de France sur le terrain des Régionales, maintenant et commencez par ouvrir un dictionnaire de langue française...). Premier non-sens dégagé du paysage par une citoyenne lambda !
Résister c’est combattre
On a entendu parler de “Résistance”. Résister c’est combattre. Se retirer du combat sur le terrain, c’est fuir. Entraîner de force les combattants dans sa fuite, c’est manipuler et collaborer à la défaite. Choisir (à priori) le camp de la soumission, sans lutte, sans possibilité de dire non ! Refuser de combattre. Qui es-tu donc, ma France ..? Où est parti ton esprit de résistance ? qui te livre ainsi et au nom de quoi, à la désespérance annoncée par le bruit des bottes sur le sol de tes nouveaux territoires, sans aucun combat ?
Tes dirigeants sont de grands enfants qui jouent avec le feu, et tes citoyens ne savent pas ce qu’ils font...Pardonne-leur, ils ne savent pas le poids de leur vote. *
Entre ces deux tours, tes militants sont en colère et privés de parole. Victimes d’un attentat qui ne dit pas son nom, qui interdit tout pavois, toute plainte, tout hommage, toute réaction, toute action future...un attentat sans battage médiatique, sans coupable, l’un de ceux dont les auteurs, demain, devant l’Histoire, auront les Mains Sales...
Elections “régionales” 2015, un enjeu définitivement “national”
Le PS se retire pour jouer sa dernière carte en vue des présidentielles : revenir dans l’opposition, pour espérer reconquérir un électorat en pariant sur la déconfiture du programme régional du FN d’ici à 2017. Tant pis pour les dégâts.
Sarkozy pend place en tête de la droite, ratisse jusqu’aux électeurs d’extrême droite, pour préparer son retour ! Tant pis pour la déontologie républicaine, il sait se vendre, rien de nouveau.
Quant à Vous, citoyen lambda, électeur républicain, puisque les partis désertent le terrain, votre responsabilité est magnifique et entière : la France est dans vos mains !
Votez selon “votre conscience”. Et moi, je vous invite à revenir sur les bancs de l’école...
règle 1 : quel sera le poids de chaque vote ? chaque vote pèse plus que votre poids individuel, plus ou moins d’un Conseiller régional à la clef !
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Soit une liste arrivée en tête au second tour, avec 43% des suffrages exprimés. La répartition des sièges se fera à la proportionnelle selon les règles suivantes : le quart des sièges (25% de 100%) lui sera acquis, augmenté de 43% des sièges restant à pourvoir (43% de 75% restant à pourvoir) ; dans l’exemple : 25 sièges acquis d’office sur 100 + 43x75 = 32 sièges, qui donne un total de 25+32 = 57 sièges. Noter que le vote de moins d’un électeur sur deux donnera donc une large majorité au Conseil régional (53% de conseillers) : votre vote pèsera lourd !
Stop ! ne désespérez pas ! votez en conscience, car la République a prévu un garde-fou : votre vote continue à peser lourd, pour les autres choix républicains. Il suffit de quelques reports de voix pour emporter la majorité des sièges. La droite et la gauche le savent. C’est pourquoi, en toute objectivité on comprend mieux pourquoi Sarkozy tente de faire obstacle au FN en appelant les déçus de la gauche à voter pour la liste de droite, plutôt que pour la liste FN ; et c’est pourquoi le PS a choisi de retirer le candidat de gauche, en espérant que le vote “de gauche” se portera sur la liste de droite...Explication à l’appui de notre exemple : pour les listes en 2e et en 3e position, le nombre de sièges gagnés est exponentiel, il augmente plus fort que le point de poucentage : chaque vote pèse plus lourd que l’unité. (un peu de remue-méninges, s’il-vous-plaît). Retenir que chaque vote pèse lourd “dans la balance”...par exemple, notez que pour la liste B, un bon gros tiers (seulement 37%) en suffrages pèsera à l’assemblée régionale pratiquement 1 voix sur 2 voix majoritaires (28 sur 57), c’est-à-dire une opposition forte, donc fortement relayée sur la place publique, via les médias ! si l’on ajoute les 15 voix de l’opposition liste C, l’opposition sera très forte (43/57). Le débat démocratique sera exprimé, relayé, l’opposition au coeur de la Résistance et l’intérêt collectif débattu.
C’est ainsi que “ plus l’opposition est forte, plus la république est forte”.
En revanche, plus on laisse le Conseil régional aux mains d’un seul parti, plus l’on dépossède la république de la possibilité même de l’exercice du débat républicain. C’est ceci, voter selon sa conscience, se lever pour faire front, pour faire entendre sa voix lors des prochaînes assemblées régionales ! C’est le pari de la gauche en colère, qui se maintient.
A l’inverse, la consigne de non retrait (Sarkozy) ou la consigne de retrait (PS) fait un autre pari, dangereux : le pari que chaque électeur va choisir avant tout de faire barrage au FN. C’est risquer trop gros. C’est confisquer notre vote.
En comprenant le poids de mon vote, je fais le pari que nous pouvons, chacun et ensemble, voter en conscience, selon les particularités de notre région, pour faire barrage à la vague bleu marine, de sorte que le résultat du vote ne risque pas de nous priver du droit républicain de parole dès demain et pour longtemps.