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Billet de blog 10 mars 2017

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Barça-PSG : défaite méritée, mais qualification volée

Très logiquement et justement battu sur la pelouse du Nou Camp, le PSGF a réalisé un non-match absolu. Refus de l’engagement, refus d’avancer, refus même de la possession, les parisiens ont mis les ingrédients qui leur assuraient une correction symétrique à celle qu’ils avaient infligé au Barça à l’aller. En revanche, la qualification du Barça est usurpée.

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La qualification du PSG (6-5 en agrégé sur les deux matchs) a été perdue, comme souvent face à Barcelone, sur une longue série d’erreurs d’arbitrages. Mascherano a avoué, Pierluigi Collina va sanctionner l’arbitre allemand, la planète entière se moque du plongean de Suarez, mais le mal est fait, et les innocents croiront pour toujours qu'il y a eu remontada.

Le début de match du PSG n’a laissé aucun doute : l’ogre catalan impressionne toujours autant. Grand d’Europe ou pas, le débat n’est pas là : le « grand » Milan en son temps était venu vivre pareille déconvenue sur la même pelouse. Timorés, peu inspirés, incapables de se projeter, l’équipe d’Unai Emery a joué la peur au ventre, et s’est fait logiquement punir, alors même qu’elle ne concédait que peu d’occasions nettes. La défaite, la déculottée, était méritée sans aucun doute. En revanche, que penser du score final agrégé, de 6-5 en faveur du Barça ?

Force est de constater qu’il est le fruit de plusieurs erreurs d’arbitrage, à commencer par un penalty imaginaire accordé sur un énième plongeon de Suarez (récompensé pour sa persévérance en la matière, alors qu’il avait été averti auparavant pour le même motif). A 6-6 sans cela, et malgré une déculottée de 5-1 à Barcelone, Paris aurait été ridicule, mais qualifié…

Ensuite, l’arbitre oublie un penalty pour un grossier tacle par derrière de Mascherano, sur un Angel Di Maria au duel seul face au goal. Mascherano a, depuis, reconnu avoir fait faute. A 5-2, Paris aurait été bien battu, n’aurait pas fait belle impression dans le jeu, mais serait a fortiori qualifié 6-5 au final…

Plus globalement, toutes les situations discutables (rouge direct pour Piqué, Rouge pour Neymar, penalty sur les mains de Mascherno au sol et de Piqué sur le centre de Di Maria) ont été en faveur de Barcelone. Toutes peuvent plus ou moins se justifier au cas par cas, mais dénotent un arbitrage à sens unique, que n’aurait pas renié un certain Craig Joubert, de triste mémoire. Et il faut reconnaitre que les défenseurs parisiens, en fin de match, n’osaient plus serrer Neymar et Suarez de trop près, vu leur propension à plonger.

Bien sûr, cela n’excuse pas le non-match des parisiens, mais panache mis à part, ce non-match aurait dû suffire à les qualifier suite au non moins monumental non-match des catalans à l’aller. Il faut dire qu’avec 3 minutes de temps additionnel en première mi-temp (du jamais vu alors qu’il n’y avait pas eu de blessé ni de changement), et 5 en seconde (alors que les 6 changements n’avaient pas été effectués, et qu’aucune interruption notable n’avait eu lieu), le ton avait été vite donné.

Les supporters de Chelsea peuvent en témoigner, après le « fucking disgace » de Drogba face à un arbitrage plus que favorable à Barcelone : ces derniers ont toujours un traitement à part. Quand ça tangue pour le Barça, les arbitres sont souvent là pour les sortir de leurs faux pas. Après un mauvais match à l’extérieur chacun, qui méritait de se qualifier sur l’ensemble des deux matchs ? A priori, et contrairement à l’impression laissée par la démission collective des parisiens hier, c’est bien eux qui auraient du passer. Avec deux buts bonus, la remontada n’en était donc pas vraiment une. 

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