Le problème avec votre commentaire, c'est que vous commencez par écrire "je partage votre avis sur nombre de points...", mais concernant les années 30, vous reprenez les mêmes poncifs, exprimés il est vrai par une étrange coalition qui va de l'extrême-gauche trotskyste à l'extrême-droite européenne, notamment nazie. Par exemple, vous terminez là dessus : le sempiternel "goulag", une prison-camp de travail. A la même époque, les USA avaient la même chose, mais comme il n'y a eu aucun mot anglais pour les qualifier spécifiquement, personne n'y pense. Et pourtant, les prisons américaines étaient autrement plus dangereuses pour les prisonniers : peine de mort appliquée rapidement et fréquemment, système raciste en dehors et à l'intérieur de la prison, travaux extrêmement pénibles. Combien de prisonniers américains sont morts dans ces prisons, ou à cause d'elles, après avoir été éventuellement relâchés ? Personne n'a étudié la chose. Mais par contre, dès qu'il s'agit du "goulag", les gens ressortent le mot, comme s'il signifiait quelque chose de terrible. Or ce qui a été terrible, ce furent les camps de travail ET les camps de la mort nazis.
Concernant l'Ukraine, "Holodomor" n'est ni plus ni moins qu'une campagne développée par des fascistes, européens, américains, contre l'URSS. On sait que les photos qui existent ont été truquées ou datent de 10 ans auparavant. Et si ce pays avait été si saigné par une famine au début des années 30, quel pays aurait conquis les Nazis ? Dans ce cas, tous les Ukrainiens auraient soutenu les Nazis qui auraient été des libérateurs. Or ce n'est pas du tout ce qui s'est passé. Bien des Ukrainiens, juifs, communistes, et d'autres, non communistes, ont participé activement à la Résistance anti-nazie. Le fait que ce que ces fascistes ukrainiens (et polonais) appellent "Holodomor" soit une campagne de ces fascistes est assez établie, et n'a aucune preuve scientifique, comme pour Katyn (les corps des soldats polonais ont été retrouvés avec des balles allemandes, comme si les Soviétiques, s'ils avaient décidé de fusiller ces hommes, avaient pris la précaution de les abattre avec des balles allemandes au cas où un jour on retrouve les corps - de la science-fiction !).
Enfin, concernant les procès de 36-38, ce qui est curieux dans cette affaire, c'est que les diplomates étrangers qui les ont suivi, qui ont recueilli des éléments ont estimé que bien des accusés (je ne dirai pas tous, évidemment), étaient coupables ou avaient des choses à se reprocher. Quand, dans le même temps, les USA arrêtaient, faisaient des procès, à des opposants politiques, les condamnaient à mort sous des prétextes fallacieux, avant la seconde guerre mondiale comme après (le Maccarthysme), pourquoi tout le monde a l'air de trouver cela "normal", et quand il s'agit de "procès" en URSS, tout le monde trouve cela scandaleux ? Vous voulez dire avec d'autres que dans ce pays, les accusés n'auraient jamais dû être jugés ? Que celles et ceux qui étaient coupables de crimes ou d'affaires mafieuses (et on voit depuis la fin de l'URSS cette extraordinaire puissance mafieuse russe, sans parler de celle d'Ukraine !) devaient être laissés libres parce qu'il ne fallait pas faire cela dans un pays communiste ? ! Vous affirmez que "les meilleurs officiers soviétiques" ont été exécutés par ces procès, mais alors, pourquoi les Soviétiques ont gagné la guerre ? Pourquoi Hitler a fini par considérer qu'il aurait dû faire la même chose avec certains des plus hauts gradés de la Wehrmacht, de la Kriegsmarine, de la Lutwaffe ?
Dès les années 20,30 et depuis, et toujours depuis la fin de l'URSS, l'URSS et les Soviétiques ont été calomniés par toutes les bourgeoisies occidentales. Qui n'ont jamais hésité à mentir : fabriquer des faux, les diffuser par une presse achetée. Je vous invite à prendre connaissance ici de certains documents et informations. Evidemment, les caricaturistes diront : défendre l'URSS des années 20 et 30 revient à défendre entièrement Staline. Il n'en est rien. Je pense, par exemple que l'URSS auraît dû interdire la peine de mort, comme le soutenait Robespierre pendant la Révolution Française. C'est une époque pendant laquelle les hommes et les femmes se sont trop habitués à une logique d'action/réaction pour toutes les violences. Il ne faut pas oublier ce qu'a représenté pour les Soviétiques de faire disparaître le tsarisme, système social et politique hyper violent, criminel. Ils ont voulu construire un nouveau monde et ont commis des erreurs, des fautes aussi. Mais le tableau manichéen des années 30 soviétiques n'est ni sérieux ni crédible ni tolérable. Les premiers propagandistes de ce tableau ont été les nazis, avec leurs amis du Vatican.
Enfin, concernant ce que vous appelez "la question alsacienne", en effet, on ne peut nier l'incorporation de forces de nombreux Alsaciens, mais ce que l'on ne peut nier aussi, et que, hélas, la défense des "malgré nous" par certains politiques et même journalistes tend à nier, c'est que des Alsaciens dits "Malgré nous" n'ont pas été enrôlés de force, mais y sont allés avec joie, et que tous se retrouvent mêlés dans un ensemble qui, après la guerre, a été bien pratique pour ceux qui voulaient cacher leur adhésion zélée au nazisme, tout comme certains collaborateurs pendant la guerre ont rejoint à temps les rangs de la Résistance pour faire oublier leurs turpitudes. M. Hebras n'a pas été trop loin. Il a seulement fait planer un doute sur le fait que tous les malgré-nous soient des malgré. Mais ce travail de vérité, pour séparer les vrais malgré des enrôlés zélés, aurait dû être fait après la guerre, mais n'a pas été fait, parce que l'épuration en Europe de l'Ouest a été une blague. Hier, la journée de commémoration a été l'occasion de rappeler que le Général allemand qui commandait cette division Das Reich, Lammerding, est mort dans son lit au début des années 70, sans jamais être arrêté, interrogé, jugé, condamné. Et ce sont des centaines de milliers de Nazis qui ont vécu la même chose que lui : une dénazification ratée.
 
                 
             
            