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Billet de blog 5 octobre 2012

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Michel Onfray, pauvre victime de grands méchants dans l'affaire Camus d'Aix-en-Provence

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Il faut lire ce petit bijou de confusion entre soi et le Bien. Pris dans la tourmente des polémiques après qu'il eut eté envisagé qu'il devienne le "commissaire de l'exposition Albert Camus" en 2013, à Aix-en-Provence, la ville dirigée par l'inenarrable Maryse Joissains-Masini, il a fait savoir qu'il renoncait. Onfray versus le reste du monde. Si cette "reconnaissance", "sociale", "nationale", lui échappe, c'est à cause d'une nef de fous, une coalition d'"egos surdimensionnés, la chiennerie de la politique politicienne, les pathologies mentales, le copinage d'anciens combattants d'extrême gauche reconvertis dans l'opportunisme social-démocrate, la niaiserie d'une ministre confondant usage public des crédits et punition idéologique, la veulerie des institutionnels de la culture, le double langage de l'un, la schizophrénie de l'autre, le tout sur fond de guerres picrocholines organisées et orchestrées par le journalisme parisien". Rien de moins. Chacun en prend pour son grade, y compris les intellectuels qui ne se sont pas occupés de cela, mais à cause desquels "En France, l'atmosphère intellectuelle est toujours de guerre civile". Dans sa posture christique, Onfray ne donne jamais de coups, mais est toujours victime des autres, idiots et méchants. Et ce n'est ni plus ni moins qu'"Albert Camus" qui aura été le grand perdant de ce qui aurait pu être une belle aventure". Etonnante confusion entre les idées et sentiments que des vivants portent à un mort et ce mort lui-même, comme si le tragique Camus avait quelque chose à ressentir pour la comédie d'Onfray. Mais voilà : Onfray est porte-parole. Il est une voix qui fait entendre Camus. C'est la résurrection, après qu'il eut été soi-disant tant oublié avec et à cause de Sartre. Mais voilà : face à une telle injustice, le chevalier blanc et pur Onfray est venu sauver Camus de l'oubli dans le mur des siècles. Après toutes ses déclarations "politiques", qu'il ait pu envisager tranquillement de prétendre servir Camus dans une telle ville, dirigée par une élue très à droite, en dit long sur le grand écart qui existe entre ses déclarations et son sens pratique de ses intérêts. Camus, lui, aurait-il accepté, parce qu'il était fils de l'Algérie et qu'il était favorable à une certaine Algérie française, d'être ainsi "servi" ? Ce serait oublier qu'il était haï par les colons et les ardents colonialistes qui se sont installés en grand nombre dans le sud-est - une des rares régions françaises où le vote FN est élevé... Mais qu'importe lorsqu'il s'agit de s'identifier - vous vous rendez compte, Camus a reçu, lui, le prix Nobel de littérature. Sartre, lui, a refusé d'accepter cette prétendue reconnaissance qui vous achète. Mais pourquoi diable, le chantre de Nietzsche, l'apôtre de la lucidité, a t-il envisagé d'accepter d'être ce "Commissaire" ? L'ego serait-il "surdimensionné" ? ! 

Pour celles et ceux qui n'ont pas lu les notes qui lui ont été consacrées ces derniers mois, et ce alors qu'il a proféré des inepties, sans jamais être contredit, puisqu'il s'organise pour n'avoir jamais à répondre à un véritable contradicteur : 

- Onfray sur France Culture ? 

- Môcquet/Onfray 

- Môcquet/Onfray

- Sartre/Onfray 

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