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Billet de blog 11 novembre 2013

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LETTRE OUVERTE À CHRISTIAN TROADEC ET AUX BONNETS ROUGES BRETONS

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

CITOYENS ET CITOYENNES DEMEURANT EN BRETAGNE. Autant, je comprends le désespoir de certains d’entre vous, autant j’ai du mal à accepter la violence de votre mouvement. Le temps passe et les exactions continuent contre les biens communs payés par le peuple Français. OUI nous sommes tous face à une crise, mais nous n’y ferons pas face en réunissant les mécontentements. C’est notre place à nous citoyens ainsi que nos comportements individuels et collectifs qu’il convient d’analyser et de remettre à plat. À commencer par la réponse à la question ; Tous les êtres humains sont-ils égaux en droit ? Cela signifie qu’alors effectivement un auvergnat a les mêmes droits qu’un Corse ou un Breton, mais aussi qu’un Malien lui aussi dispose des mêmes droits que le Breton, le Corse ou l’Auvergnat .Pour moi la réponse est affirmative. Ensuite répondre aussi à la question : La loi du marché est-elle une panacée, et quelles sont ses limites ? Pour moi, elle suppose une offre non limitée et une demande solvable. Les faits nous apprennent que d’une part les ressources planétaires ne sont pas infinies, et que compte tenu de la montée des inégalités tant au sein d’une région qu’entre les régions ou pays rendent cette demande insolvable. Les politiques pourtant s’accroche à cette notion de croissance de la consommation et pour cela se battent pour la compétitivité des entreprises ! La conséquence est la fermeture des entreprises les plus faibles ou rendues faibles par le manque de solidité financière. Notre “tradition Française“ est celle d’un État providence. Mais, hélas, nous avons oublié que du fait des évolutions technologiques en matière de transport et de communication l’économie s’est mondialisée, contrairement à la politique. Cette économie n’a rien de démocratique, elle agit au delà des êtres humains et même contre leurs intérêts. Elle ne sert plus que la finance. Alors ? Votre combat risque de se retourner contre les autres régions de France, d’Europe et du monde. Le combat à mener est celui de la lutte contre toute forme d’exclusion et pour la préservation des ressources planétaires. Ce combat, il se mène d’abord contre nos égoïsmes. En ayant le souci de l’autre, du plus faible. Mais certainement pas par la colère et la destruction de biens communs fussent-ils pour nous symbole de l’État. La démocratie, c’est d’abord la responsabilité de chaque citoyen. Chacun dans ses choix se doit de faire passer l’intérêt général avant les intérêts particuliers, y compris les siens ou ceux de ses proches. Ce combat se mène par la coopération et la participation de tous au bien vivre ensemble tant au niveau local, que régional, national ou local. Cela passe donc par le paiement de l’impôt et l’exigence de contrôle des dépenses. Cette participation doit être progressive en fonction des revenus de chacun. La fiscalité doit effectivement comporter une participation aux dédommagements des torts causés à la communauté par nos actes. En particulier en termes de pollution qu’il s’agisse de l’air ou de l’eau. Ce n’est pas le “principe de l’écotaxe, qu’il faut rejeter, mais la façon dont elle est appliquée. Nos transports ou déplacements entraînent une pollution de l’air en particulier sous forme de CO2 ou de particules fines pour les moteurs diésel. Il est donc normal d’en supporter le coût de dépollution. Et cela doit concerner tous nos déplacements proportionnellement à la pollution engendrée. Au rythme actuel, nos petits enfants “bénéficieront“ d’un air chargé en pollution, et je ne parles pas de la disparition des ressources en eau potable. Cette protection de notre environnement est l’affaire de tous et on ne doit pas y opposer le chômage. Notre priorité est le rétablissement de la démocratie, non pas en cassant tout mais dans les urnes, ce qui suppose des institutions et un système électoral respectueux de la dignité de chaque citoyen. Ce n’est pas seulement à l’État et à l’exécutif, qu’il faut demander des comptes, mais à chaque élu et à chaque responsable économique ou syndical, mais aussi remettre en question nos choix de consommation. À nous de coopérer ensemble au bien commun avant la défense de nos intérêts. Ce ne doit pas être la peur, ni la colère, qui dicte nos choix ou ceux des responsables, mais la raison et la recherche de l’intérêt général.

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