1. Après la primaire socialiste et avant le premier tour, en vue du second tour.
La participation à ces élections, voisine des participations aux diverses manifestations du printemps 2011, a montré l’intérêt des citoyens pour de vrais débats et une soif de démocratie face aux états major ou courants dans les partis.
Une majorité de Français a soif de changement.
Malheureusement, les institutions sont ainsi faites que l’élection présidentielle précède les élections législatives et font reporter tous les choix sur un homme ou une femme qui pendant 5 ans sera selon un statut spécial hors de toute atteinte ou critiques, et ce dernier quinquennat a montré tout le mal que peut faire un tel président en particulier en matière de casse des services publics et d’augmentation des inégalités.
Et cette présidentialisation s’accompagne d’un système à deux tours tel que si la gauche était majoritaire en voix réparties 17 % pour le PS, 17 % pour le front de gauche et 14 % pour EELV aux quels viendraient s’ajouter 1 % pour d’autres candidats de gauche et que le candidat sortant fasse 19, 5 % et %LP 18 % et 3,5 % pour d’autres candidatures, le deuxième tour se jouerait entre NS et MLP !
L’important est donc pour cette élection de provoquer une alternance pour arrêter cette destruction de notre société.
Mais il est évident que cela ne suffit pas !
Il est important de constater que :
• Les institutions de la Ve République ont renforcé le pouvoir exécutif aux dépens du législatif (mis à la botte du parti présidentiel majoritaire) et du judiciaire totalement mis sous la tutelle de l’exécutif via le garde des sceaux.
• Une fausse décentralisation a été mise en place sans que les compétences soient précisées et dans une totale « irresponsabilité ». Et tout ceci est repris par la réforme des collectivités locales pour les mettre entre les mains des préfets (exécutif) et les soumettre aux dotations du pouvoir Central pour ainsi brider toute “innovation“
• La crise a pu être partiellement amortie en France par toutes les mesures sociales mises en place par le CNR, mais l’endettement s’est envolé suite aux baisses de prélèvements fiscaux et une politique qui conduit à abandonner au privé le conduite des affaires publiques soit dans des partenariats “public/privé au profit des amis du pouvoir soit dans des privatisations d’entreprises publics parfaitement viables.
• La démocratie est bafouée, car les citoyens n’ont la parole que lors de quelques élections suivant un système électoral biaisé qui ne respecte pas le principe : un électeur = une voix et qui conduit à une représentation élue totalement différente de la composition de la société civile. Et quand les citoyens manifestent cela est soit tourné en dérision soit réprimé.
• La liberté d’information est foulée aux pieds par le non respecte des sources par les pouvoirs policiers et judiciaires.
• Et, il y aurait beaucoup de choses à ajouter dans des cahiers de doléances.
Pour résumer nous devons faire face à 3 urgences :
1. Lutter contre la pauvreté et l’exclusion
2. Préserver l’environnement et les ressources de la planète, ce qui conduit à ne pas compter sur une politique de croissance continue, mais une politique de partage.
3. L’éducation est dans un piteux état et entièrement ciblée sur l’objectif de sélection d’élites. Cela n’est plus acceptable. Il faut permettre aux jeunes de découvrir leurs talents de les développer pour les mettre au service de la collectivité dans un désir de mieux vivre ensemble.
Ces trois urgences ajoutées au constat précédent conduisent à deux mesures à mettre en place rapidement :
• La réforme des institutions en y intégrant à la fois une décentralisation en partant des citoyens, et une place pour une Europe des citoyens remplaçant celle des consommateurs et des lobbies.
• Un programme de gouvernement prenant en compte à la fois la réalité de la dette et la nécessité de permettre à l’économie de fonctionner sans faire supporter les erreurs de gestion des financiers par les citoyens qui ont déjà des difficultés à boucler les fins de mois. Cela passe par la réduction des inégalités via la fiscalité.
• Un tel programme doit être construit non pas par un parti mais par la majorité des citoyens et s’appuyer sur des actions locales coordonnées ver un objectif commun
2. Préparer les élections législatives au plan local et non par des discussions d’appareil au niveau national.
Les primaires socialistes ont montré un certain intérêt mais ont aussi montré leurs limites étant réduites au camp socialistes.
Que les partis “de gauche“ se mettent d’accord pour établir une sorte de cahier des doléances au niveau des circonscriptions, et qu’une synthèse puisse en être faite par un groupe de citoyens.
Qu’ensuite, les candidats députés puissent se prononcer par rapport à ces doléances et indiquer comment ils pensent apporter une réponse. Cela constituera une sorte de primaire qui éclairera les électeurs lors du deuxième tour.
La situation est trop grave pour que quiconque songe à se passer des citoyens ou résoudre la crise dans leur dos avec ensuite de belles paroles sur “ c’est la faute à pas de chance“