Cette élection fut marquée par les nombreux scandales et fake news diffusées par les partisans du président en place qui ont parcouru le pays afin de discréditer la candidature de son rival.
Mais aujourd’hui Jair Bolsonaro a franchi un pas de plus en multipliant les contrôles policiers frauduleux au prétexte d’opérations anti-criminalité afin de freiner certains déplacements de populations, ce qui en période électorale est strictement interdit par loi.
En plus d’être illégaux, ces contrôles sont principalement effectués dans l’une des régions les plus peuplées du Brésil, la région du Nordeste, traditionnellement acquise à la cause du candidat Lula.
On dénombre déjà des centaines d’opérations de contrôles de bus transportant des électeurs ou de barrages routiers mis en place par la Police Fédérale. De nombreux témoignages et vidéos fleurissent sur internet où l'on peut voir des contrôles de polices ou les agents arrachent et déchirent des drapeaux pro Lula et où les numéros d'électeurs de personnes arborants des signes du Parti des Travailleurs (PT) sont notés et conservés par la police.
Dans l’état du Mato Grosso des populations indiennes sont dans l’incapacité de se rendre aux bureaux de vote par manque de transport public.
On pourrait penser a une défaillance d’organisation localisée si le Maire responsable des transports en période d’élection n’était pas un grand propriétaire terrien faisant partie du secteur très puissant au Brésil de l’agroalimentaire et acquis à la cause du président sortant.
Voici un aperçu de ce qui est entrain de se dérouler dans un pays démocratique contrôlé par l’extrême droite.
Non content d’avoir divisé la société Brésilienne durant sa mandature, le président empêche maintenant une partie de la population d’user de son droit et devoir le plus précieux : le vote.
La situation au Brésil se présente comme un mauvais remake de l’élection présidentielle Américaine de 2020 qui amènera les partisans de Donald Trump à tenter de prendre le Capitole par la force.
Dans la ligne idéologique de l’ancien président Américain et avec des résultats qui s’annoncent plus que serrés, Jair Bolsonaro franchi les lignes jaunes Démocratiques à grande vitesse se rapprochant encore un peu plus de ce que tout le monde redoute, un coup d’état institutionnel.
