Notre pays est mis sous cloche une nouvelle fois, pris dans l’étau d’une crise sanitaire dont nous n’arrivons plus à voir le bout avec désormais quasiment 50 000 morts ; nous prenons chaque jour la mesure d’une autre crise qui tue moins vite mais décime sur le temps long, je veux évidemment parler de la crise sociale.
L’activité en France a baissé de 35% cette année, entrainant une hausse à plus de 10% du nombre de personnes sans emplois. Les chiffres de la grande précarité font froids dans le dos. Le secours populaire annonce 1 million de pauvres en plus et un total de 2 millions de personnes en précarité alimentaire.
En parallèle, l’on se doit de rappeler qu’on ne consacre que 1,2% du PIB au titre des minimas sociaux chaque année en France et dans sa grande stratégie de croissance le gouvernement déploie 2,9% de ce même PIB en subventions et aides à l’économie tout en annonçant au mois de septembre une nouvelle baisse des impôts de production.
Alors si l’on parle de cela aujourd’hui, c’est que nous sommes à quelques mois du renouvellement de deux niveaux de collectivités territoriales et vous savez – cela a été évoqué à plusieurs reprises ce matin - le rôle essentiel joué par nos territoires pour pallier les insuffisances étatiques. Si cela ne redonnera pas les clés de Bercy, c’est tout de même une opportunité en or d’imposer notre vision d’une économie plus proche des citoyennes et des citoyens, plus juste, plus démocratique et en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique et la protection de la biodiversité.
Comme cela a été évoqué ce matin, le secteur du tourisme qui se retrouve fortement impacté cette année et aussi un des plus émetteurs de CO2. Une occasion formidable de lui donner une nouvelle direction en lui donnant une dimension plus locale, avec des modes de transports moins polluants et vers des modèles plus coopératifs qui limitent les emplois précaires d’autoentrepreneurs et de saisonniers mal payés qui sont courants dans ce secteur.
Pour nos jeunes, ce sont les formations vers des métiers d’avenir que nous pourrons plébisciter. En effet, un rapport de WWF annonce pour 2030 un potentiel de plus 400 000 emplois dans le BTP pour la rénovation thermique des bâtiments ou encore plus 250 000 dans le secteur des énergies renouvelables. C’est aussi le retour de secteurs secondaires de la production de bien notamment par la structuration des filières de l’économie circulaire, j’entends par là la réparation et le réemploi dans : l’ameublement, l’électronique, l’électroménager, le textile et bien d’autres encore.
Alors vous l’avez compris, nous devrons défendre sur nos deux jambes : la protection des plus précaires au premier rang desquels l’augmentation des minimas sociaux et le RSA pour les jeunes de moins de 25 ans et la transition vers une nouvelle économie. Cette transition elle défendra l’insertion pour toutes et tous : réfugié.e.s, jeunes, éloignés de l’emploi depuis longtemps ou travailleuses, travailleurs en situation de handicap. Aujourd’hui nous devons avoir comme priorité de sortir les gens de la pauvreté. Notre projet s’incarne dans notre capacité à offrir la liberté de vivre et surtout de bien vivre.
Nous sommes devant une chance historique de changer notre façon de vivre et pour cela j’ai confiance en nous toutes et tous pour réussir cette première étape de 2021 qui ne sera qu’une prise d’élan pour notre réussite en 2022.