LA FRANCE DEBOUT
MORTS POUR DES IDÉES, MORTS POUR DES DESSINS.
PAS MORTS POUR RIEN.
Dans un élan national, hier la FRANCE, a été exemplaire et digne. Prés de 4 millions de personnes sont descendues das la rue pour manifester leur compassion aux victimes de la barbarie moyenâgeuse, sans compter tous ceux qui ont apporté leurs soutien à travers le monde, et tous ceux qui ont, d'une façon ou d'une autre, suivi l'actualité avec attention.
Après la trêve des confiseurs, ce fut la trêve des boutiquiers. Chacun a en effet tiré le rideau pour taire, un instant, ses critiques et revendications récurrentes, pour venir marcher en toute simplicité et authenticité. Une cinquantaine de chefs d’États ont eux aussi tu un temps leurs différences, en foulant le sol parisien.
La FRANCE qui pouvait paraître endormie, a pris le contrepied en rappelant à chacun et avec tous que Liberté- Égalité- Fraternité encourage de façon exemplaire, la diversité culturelle, la pluralité de pensées, de religions érigés en droits inaliénables.
Dans cette marche toutes les différences étaient réunies, avec toutes les générations. Parents et grands parents transmettaient aux enfants le flambeau de la liberté d'expression pour laquelle ils se sont battus. Les dictatures sont toujours menaçantes et peuvent encore séduire ceux qui sont désespérés, il convient donc d'être vigilent.
Le chômage, le désœuvrement créent le malaise intérieur.Celui ou celle qui ne voit pas d'avenir, pas de sens à la vie est une proie facile pour les extrémistes.
Aujourd'hui le malaise s'étend touche les travailleurs pauvres, les classes moyennes. Le pessimisme est le cri du désespoir.
... Quand hier on a vu un élan d'espoir.
Certes on doit attendre des politiques, mais cela ne peut suffire. Il faut que chacun se sente responsable, que chacun nourrice de l'optimisme, aille à la rencontre de l'autre, se garde d'apriori... apprenne à se rassurer, se contrôler, car personne ne pourra le faire à notre place. Le positif appelle le positif, comme le négatif appelle le négatif. Il est encore temps de se ressaisir, de dire non à la fatalité, non à la peur, non à l'indifférence.
Hier, tout en marchant, j'ai croisé d'innombrables personnes qui luttent, des humanistes de tous bords, des citoyens conscients de notre belle République. j'ai croisé des gens comme vous et moi qui connaissent la réalité, et savent aussi l'importance du rêve, de la création comme expression de soi, comme thérapie et comme plaisir d'être et de partage.
Il y a eu des opposants à cette marche républicaine. A chacun sa liberté. A chacun de se sentir acteur, dans sa cohérence. C'est peut-être sa façon d'apporter sa pierre à l'édifice ou aussi de ne rien apporter, sans être forcément nuisible...Quand en même temps, d'autres n'ont été Charlie qu'hier. Pour certains rien n'est tout blanc ou tout noir, il y a beaucoup de nuances possibles..même s'il eut été dommage d'avoir manqué ce rendez-vous pacifique.
Par contre il faut réprimer tout extrême négatif fait de haine, violence, racisme, répression.. La tolérance, le respect de l'autre étant fondamentaux pour vivre en société.
Dés aujourd'hui prenons, reprenons nos crayons, osons s'il le faut, l'impertinence... Ceux de Charlie ont osé. Ils nous ont ouvert la voie à défendre nos valeurs, notre démocratie, nos convictions. Chacun à notre niveau, il est bon d'oser s'oser...Peut-être de devenir adulte en gardant son cœur d'enfant.
De toute façon, il convient de donner une suite à l'espoir renouvelé ce week-end en marchant...comme des philosophe en herbe.
Photos ZYNECK
1/ Départ des Quinconces
2/ Arrivée au parvis des Droits de l'Homme
3/ Déjà DIOGENE marchait de jour, avec une lampe allumée
Marche républicaine du 11 janvier 2015 à BORDEAUX