Le « Printemps de la liberté d’expression , une opération de Louis Aliot confiée à Eric Naulleau (le compère médiatique de Zemmour) qui a invité ce week-end à Perpignan tout un échantillon d’« intellectuels » d’extrême droite », est une grossière imposture.
La « liberté d’expression » que l’extrême droite réclame est de pouvoir exprimer librement ses positions racistes et réactionnaires, y compris celles interdites et condamnées par la loi, qu’elle diffuse par ailleurs librement et largement sur une série de grands média. Par contre, l’extrême droite, loin de dénoncer les graves entraves à la liberté d’expression que constitue aujourd’hui la multiplication des poursuites et condamnations contre des représentant·es et militant·es syndicaux, écologistes et politiques de gauche, réclame encore plus de répression et de restrictions des libertés publiques.
Tout comme nos organisations ont, à un titre ou un autre, dénoncé l’imposture qu’a constituée la tentative de récupération du Premier Mai, journée internationale des travailleur/ses, par le RN-FN, nous dénonçons cette nouvelle imposture.Et d’autant plus fermement qu’elle tente d’y associer scandaleusement le nom de la gauche – une « gauche atypique » selon l’expression de son organisateur Eric Naulleau (cf. L’Indépendant, 3 mai 2024).
Face à l’extrême droite,à ses récupérations et à ses mensonges, nous – partis, syndicats, associations - réaffirmons les idées et valeurs humaines et démocratiques de la gauche qui nous sont communes et qui sont totalement opposées à la haine, à la xénophobie, la démagogie nationaliste que véhicule l’extrême droite.
(Perpignan 4 mai 2024)