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Billet de blog 28 novembre 2014

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La médecine scolaire en danger ?

Dans un communiqué, publié récemment, le « SNMU-Unsa-Éducation », principal syndicat des professions médicales en milieu scolaire a indiqué « que les médecins scolaires sont de moins en moins nombreux, qu’ils vivent une situation d’abandon qui risque d’aboutir à leur extinction ».

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Dans un communiqué, publié récemment, le « SNMU-Unsa-Éducation », principal syndicat des professions médicales en milieu scolaire a indiqué « que les médecins scolaires sont de moins en moins nombreux, qu’ils vivent une situation d’abandon qui risque d’aboutir à leur extinction ».

Le métier de médecin scolaire souffre en effet d’un manque d’attractivité. Puisqu’en Octobre, 263 postes étaient vacants et un tiers des postes proposés n’ont pas été pourvus au dernier concours. Il y a actuellement 1 100 médecins scolaires pour 12 millions d’élèves. La moitié devrait partir à la retraite d’ici cinq ans.

Selon le Syndicat, le travail des médecins scolaires est d’autant plus nécessaire que certains enfants ne sont pas ou peu suivis médicalement par ailleurs, faute de médecins spécialistes libéraux pour s’en charger ou par négligence des parents.

Les médecins scolaires sont pourtant à même de diagnostiquer des troubles de la vision, de l’ouïe, ou de la parole comme la dyslexie, qui peuvent compliquer les apprentissages.

Le syndicat regrette le « silence » du ministère de l’Éducation nationale sur la déclinaison concrète d’un parcours santé de la maternelle au lycée. Et s’agace de « l’abandon de la médecine scolaire […], tout à fait paradoxal à l’heure où le ministère affirme la promotion de la santé comme une des missions de l’école ».

Pour discuter de ses propositions, le syndicat a écrit aux trois ministres successifs, Vincent Peillon, Benoît Hamon et aujourd’hui Najat Vallaud-Belkacem. Selon lui, la balle est dans le camp du gouvernement, « qui veut bien réformer mais sans dépenser plus ».

Pour rappel, le droit à la santé est l’un des 10 principaux droits inscrits dans la Convention internationale des droits de l’enfant que la France a ratifié le 7 août 1990.

JCC

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