Nous devons notre liberté à tous nos soldats qui sont allés se battre en Opérations extérieures, souvent au péril de leur vie.
Certains ne reviennent pas, tandis que d’autres sont blessés, mutilés, ou souffrent du stress post-traumatique de guerre.
D’autres souffrent encore de divers problèmes de santé, des années après le retour au pays.
C’est le cas, notamment, des anciens de la guerre du Golfe 1991 qui sont atteints d’une ensemble de pathologies invalidantes comme des maux de têtes persistants, des troubles de la mémoire et de la concentration, des douleurs chroniques étendues, des difficultés cognitives, une fatigue inexpliquée, mais aussi d'autres catégories de désordres telles des démangeaisons, des problèmes intestinaux et respiratoires, et d'autres anomalies que les examens courants ne peuvent expliquer.
La maladie de la Guerre du Golfe touche de très nombreux soldats français mais aussi énormément de soldats américains.
Car, aux USA, c’est un soldat sur quatre, c’est à dire entre 175.000 et 210.000 vétérans, sur un total de 697.000, qui souffre d’affections diverses !...
Le syndrome est maintenant reconnu, mais aucun dédommagement, indemnité ou pension n’est versé à nos anciens combattants invalides de guerre.
Et pourtant, il y a eu des indemnités qui ont été versés à la France par le Koweït en 1991, au titre des frais de guerre, après l’Opération Tempête du Désert, mais qui n’ont jamais été virées à la Défense.
Je remets en ligne, ci-dessous, le communiqué de presse du 29 novembre 2010 de l’Association AVIGOLFE et dont l’objet est : « Que sont devenues les indemnités versées par l'Arabie saoudite à la France après la guerre du Golfe de 1991 ? ».
Ce communiqué de presse a été ignoré de la presse et des médias.
Au nom de quoi ?...
Combien de temps faudra-t-il encore pour que les journalistes fassent leur métier, et ne soient plus ῝aux ordres῝ du pouvoir ?...
Faudra-t-il que le système tremble sur ses bases pour que les contre-pouvoirs, qui sont le garant d’une démocratie, se réveillent ?...
Jean-Charles DUBOC
COMMUNIQUE DE PRESSE de l’Association AVIGOLFE
Date : 29 novembre 2010
Objet : Que sont devenues les indemnités versées par l'Arabie saoudite à la France après la guerre du Golfe de 1991 ?
AVIGOLFE qui, vingt après la guerre du Golfe (16 janvier 1991) et dix ans après sa création et l'ouverture d'une instruction diligentée par la juge BERTELLA-GEFFROY, attend toujours de l'Etat français qu'il assume ses responsabilités envers les victimes civiles et militaires.
L'association demande que soit mise en place une commission d'enquête parlementaire afin de faire toute la vérité sur l'affaire du détournement présumé des indemnités de la guerre du Golfe versée par l'Arabie saoudite.
Il s'agirait de 3,5 milliards de dollars (valeur de 1991) qui ne serait jamais arrivés dans les caisses de l'Etat, selon l'informateur, Jean-Charles DUBOC, qui a transmis le dossier en janvier 1998 au ministère des Finances, ainsi qu'au TGI de Paris, aux termes de l'article 40 du Code de Procédure pénale.
Le 29 mars 2001, Jean-Charles DUBOC était entendu par la juge d'instruction Michèle VAUBAILLON, du Pôle financier du TGI de Paris.
Edouard Balladur aurait, selon Jean-Charles DUBOC, été informé de ce détournement par les autorités saoudiennes, alors qu'il était Premier ministre sous la présidence de François Mitterrand.
Le 21 août 2001, Roseline BACHELOT, alors députée du Maine et Loire et présidente du groupe parlementaire France-Irak, écrivait à Jean-Charles DUBOC : "Vos informations proprement ahurissantes, mériteraient d'être mieux diffusées car, en ce domaine, règne une omerta qui contraste singulièrement avec".
Depuis, silence total.
Comme pour l'affaire Karachi, il pourrait s'agir d'un détournement d'argent public en toute impunité.
Nous estimons que le silence maintenu sur ce détournement de fonds publics se place dans le climat plus général de mensonge, de manipulation et d'abus du Secret-Défense.
AVIGOLFE rappelle, à ce sujet, que 200 documents classés "secret-défense" concernant la guerre du Golfe et intéressant l'instruction judiciaire, ont été détruits.
AVIGOLFE soutient toutes les propositions visant à faciliter l'accès à tout document d'intérêt public et/ou pouvant favoriser l'information et la défense des intérêts des citoyens.
Le Président
Hervé DESPLAT