Nous sommes dans le temps de comprendre
Cependant nous pouvons déjà conclure disons signifier sans un ou deux signifiants, que nous sommes dans le trou. Un trou valable parce que durable. Invivable pour l’humanité majoritairement confinée.
Il est là, en nous en-dedans, peut-être. Qui sait vraiment, sans être testé attesté ?
Il est aussi partout air eaux en gouttelettes. Peut-on alors encore respirer, parler à autrui, oui ?
Il y a du coup une restriction qui s’accentue à n’oser respirer dans la difficulté.
On se met en apnée, sans s’en rendre compte, éveillé mais on fait bloc cérébral.
ÇA coupe le souffle, on est plus que soufflés. Essoufflés d’apprendre sans la prévention de certains corps. Ils n’y ont pas cru ; trop de changements impliqués.
Ça fait mal à la tête ; ça donne la fièvre, monte jusqu’à la nausée.
Les plus malades sont en réa. Faut-il parler de leur trou à chacun d’eux, personnel, qui les concerne parce qu’ils y ont plus d’un pied dedans. C’est, ce sera à eux d’en parler, mieux. En attendant, ce trou de chaque patient très atteint, des soignants le bordent, avec des machines qui pallient au manque, respiratoire.
Respire avec moi, pour moi. Elle me veut du bien. Et ceux des masques, derrière leurs masques ils me disent : « On est là, pas si nombreux que voulu, mais on s’en ira pas. Vous allez vous en sortir »
Sans sortir, autrement dit restez chez vous, telle est la consigne maîtresse.
Mais l’hôpital, il va falloir en sortir et rentrer chez soi, et ne plus en sortir, avant que…
Il y a les entrées, personne ne veut rentrer, sauf nécessité, par haute déficience d’air, et viciée elle est entrée. Mauvais sort.
Les plus instables continuent de courir de plus belle et ne vont jamais s’arrêter.
De peur inconsciente d’être attrapés rattrapés – ou dans une lutte mégalo et hygiéniste, genre c’est moi le plus fort, gardons la forme et l’immunité en prime.
Gardons pour eux l’illusion de savoir encore respirer à pleins poumons.
Eux diront : « Parce que je me sens respirer à pleins poumons, je me sens libre de circuler comme circule l’air inspiré d’un Paris non pollué dans mes soufflets réactivés ». Haar, respire
C’est mental, c’est une boucle. Pourquoi ne pas continuer ? Il faut continuer… je vais continuer... sans contaminer.
Une phrase qui va durer ; combien on ne sait. Une nouvelle phase aussi ?
Raccourcis donc déjà tes phrases, par prévention.
Nous pourrions avancer que chacun fait avec son trou.
Certains l’élargissent comme ci-avant dans une boucle : plus souple, plus fun, elle déborde le trou, croit avoir coupé le lien avec le cercle propre au trou.
UN trou ne se coupe pas, encore moins ne se découpe. Prends une paire de ciseaux et coupe dans le vide… Alors ? C’est perdu d’avance. Bien tenté quand même mais geste insignifiant ?
Que fait-on avec un trou ? Une trou-vaille ?
Hum, cela me semble très risqué et demande du temps, le temps d’aborder… comment un bord sans bord se borde.
Le choc nous a fait reculer d’un pas.
La question de la bonne distance n’est pas la réponse.
Nous n’avons pas de réponse, nous n’avons que des interrogations.
Nous avons un poids dans le creux de la poitrine, qui n’est pas la suite d’une disparition, mais l’apparition non fortuite d’une métafleur incolore inodore.
Elle empêche de sentir, nous en perdons le goût de […] et même celui de sortir.
La peur – et la loi – nous empêchent d’entendre, à force de (vouloir) voir ce qui ne pas être vu, ni su.
N’en déplaise à ceux qui cachent leur ignorance. Aussi bien leurs ratés font état de leurs incompétences à gouverner.
Et il y a si peu à enseigner. Le ça s’enseigne chacun à sa façon, sans bonnes manières. Il n’est même pas recommander de lire, sauf entre les lignes.
Fuir tout enseignement sauf le vôtre. C’est la vérité, varité pour chacun.
Nous avons tous une histoire en commun, des mythes à partager et certaines déclarations. Mais arrêtons de discourir et que chacun raconte son récit s’il le veut s’il le peut s’il ose inventer effectuer une sorte d’inventaire sans posture ni impostures. Cela se partage et nous pourrions en tirer quelques gestes d’attention retenue à partir d’un souci de soi.
Le choc m’a fait reculer de trois pas.
Personne ne m’a dit « Allez marche -faut aller de l’avant ! »
Non, chacun a été prudent et sur son quant à soi resté.
Alors j’ai tout de même fait un autre pas, de côté
Et je me suis retrouvé...