Lors du conseil municipal de Nice du 1er octobre 2025, le maire de Nice a fait voter un vœu, en fin de séance, portant attribution du nom de Nicolas Sarkozy au parvis du futur Hôtel des polices mutualisé. Les trois élus écologistes ont évidemment voté contre.
Le vœu ayant été néanmoins adopté, Christian Estrosi a alors précisé que cette décision serait exécutoire une fois transmise au contrôle de légalité et qu’il n’était pas nécessaire de la confirmer par le biais d’une délibération…
Au nom du groupe écologiste, Juliette Chesnel-Le Roux a saisi le préfet des Alpes-Maritimes des faits suivants :
1/ Le point portant sur l'attribution du nom de Nicolas Sarkozy à un parvis n’était pas inscrit à l’ordre du jour envoyé aux conseillers municipaux.
2/ Par nature, un vœu n’a aucune portée juridique. Par voie de conséquence, seule une délibération peut attribuer un nom à un lieu.
3/ La décision d’attribuer le nom d’une personnalité condamnée définitivement pour atteintes à la probité – en l’occurrence pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire Bismuth – est de nature à provoquer des troubles à l'ordre public, à heurter la sensibilité des personnes et à porter atteinte à l'image de la ville.
4/ Non seulement Nicolas Sarkozy n’est pas décédé, mais il est visé par une multitude d’autres procédures judiciaires dont certaines ont déjà abouti à des condamnations en première instance (affaire du financement libyen) ou en appel (affaire Bygmalion). Son casier judiciaire peut donc encore s'étoffer !
Pour toutes ces raisons, les élus écologistes considère que le conseil municipal a commis une erreur manifeste d'appréciation en votant ce vœu.
C'est pourquoi, ils demandent l'annulation de cette prétendue décision, tant pour des raisons de forme que pour des raisons de fond.