Le cabinet BL Évolution a publié une étude passionnante intitulée « Projet local, impact global : (in)compatibilité entre les objectifs de transition écologique et la réalité de terrain ? ».
Ce document a analysé 65 projets qui proposent la création ou l’extension de mines, de carrières, d’usines ou fermes usines, de retenues d’eau, d’infrastructures de transport de personnes ou de marchandises (ports, aéroports, contournements routiers), d’entrepôts, de centres commerciaux ou de projets urbains divers.
Ces projets ont ensuite été classés en 4 catégories au regard des objectifs de transition écologique que s’est fixée la France : « projet pleinement compatible », « projet soulevant des vigilances », « logique de projet incompatible » et « projet incompatible »…
Le projet d’extension de l’aéroport de Nice se retrouve dans la catégorie « projet incompatible ». Pire, il est le 2e projet le plus climaticide de la liste puisqu’il engendrera l’émission de 28,4 millions de tonnes de gaz à effet de serre (GES), sur 30 ans. Seul le projet d’extension de l’aéroport de Marseille fait pire (33,1 millions de tonnes de GES).
L’étude rappelle qu’« il n’est pas possible de justifier l’extension d’un aéroport sur la base de prévision de croissance du trafic aérien alors que les études qui se sont intéressées à ce sujet (BL évolution, Shift Project) ont démontré que les trajectoires inscrites dans la stratégie nationale nécessitaient indiscutablement un recul du nombre de vols. »
De toute évidence, les écologistes ont raison de s'opposer à ce projet.