Comme tous les ans, à chaque mois de janvier, les élus de tous bords se lancent dans un traditionnel marathon des vœux…
Avec une dette de 2 103 milliards d’euros, il est pourtant légitime de s’interroger sur la pertinence de cette excentricité. Car, bien sûr, ce sont les contribuables qui financent l’impression et l’envoi de cartes parfois très luxueuses, l’organisation des cérémonies [1] et autres galettes des rois, l’apposition d’affiches et la publication de dispensables encarts publicitaires – en pleine page s’il vous plaît ! – dans la presse.
Mais ce n’est pas tout : avec le cumul des mandats et la concentration des fonctions, cette pratique finit par tourner à l’absurde. En effet, il n’est pas rare d’avoir des élus qui organisent plusieurs dizaines cérémonies des vœux, sans parler de toutes celles dans lesquelles ils doivent également faire acte de présence ! Bref, du 1er au 31 janvier, au lieu de travailler leurs mandats, les élus sont occupés à nous souhaiter la bonne année.
Le paradoxe saute pourtant au mieux de tous : ceux qui émettent le vœu d’un redressement de la situation financière de la France gaspillent des sommes folles et les mêmes qui espèrent des solutions à nos problèmes passent un mois à ne rien faire.
Pour cette nouvelle année, il y a au moins une chose à souhaiter : que cette folie des vœux cesse !
Note :
[1] Christian Estrosi vient, par exemple, de dépenser 395 000 € rien que pour les spectacles qui ont suivi ses voeux au agents de la ville de Nice et de la métropole.