Lors du conseil métropolitain du 9 octobre 2017, Christian Estrosi s'en était pris à Éric Gilli qui alertait depuis longtemps l'opinion publique des risques induits par le tunnel du tramway. Le président de la métropole avait alors qualifié l'éminent géologue de « charlatan sorti de son sarcophage » (sic) !
Le tribunal correctionnel de Nice a considéré, le 13 octobre 2020, que Christian Estrosi s'était rendu coupable d'injure publique car « en associant le propos "charlatan" à Éric Gilli sans pour autant lui imputer un fait particulier, Christian Estrosi a délibérément proféré à son égard une parole offensante et dénigrante qui porte atteinte à son estime, à sa considération, à son honneur et à sa dignité ».
Le président de la métropole a donc été condamné à verser 5 000 euros d'amende, 5 000 euros de dommage-intérêts et 2 500 euros de frais de justice à Éric Gilli.
Cette épisode montre, une nouvelle fois, l'incapacité du maire de Nice à tolérer la moindre critique et son mépris envers tout ceux qui ont le malheur de remettre en cause les éléments de langage diffusés.
J'espère que cette condamnation méritée incitera, à l'avenir, Christian Estrosi à mieux accepter le débat démocratique.