Ce matin, j'ai été convoqué à la caserve Auvare dans le cadre d'une plainte pour dénonciation calomnieuse déposée contre moi, en 2013, par Christian Estrosi.
Ce dernier reproche à Frédérique Grégoire-Concas et à moi-même d'avoir signalé au Procureur de la République des faits suscepibles d'être qualifiés de concussion et de prise illégale d'intérêts. Nous nous étonnions, en effet, que le maire de Nice ait mis à disposition de l’Association des Amis de Nicolas Sarkozy (dont le secrétaire général est un certain Christian Estrosi) une partie du domaine public (le Jardin des Arènes de Cimiez) et des agents publics (des policiers municipaux), pendant 2 jours (les 24 et 25 août 2012), contre la redevance exorbitante de... 46,80 € ! Notre démarche parfaitement fondée avait d'ailleurs, fort logiquement, déclenché l'ouverture d'une enquête préliminaire...
Dans ce contexte, cette plainte pour dénonciation calomonieuse, déposée en retour contre nous, n'a aucune chance de prospérer et Christian Estrosi le sait parfaitement.
C'est ce qu'on appelle une « procédure-bâillon » destinée à intimider, voire étouffer, les lanceurs d'alertes. En effet, le délit de dénonciation calomnieuse est passible de 5 ans de prison et de 45 000 € d'amende ; de quoi impressionner les plus émotifs !
Mais cette procédure-bâillon pose également un problème pour les contribuables niçois : les frais d'avocat sont, en effet, payés par la ville.