Comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire, les élus d’opposition ont un temps de parole extrêmement limité lors des conseils municipaux ou métropolitains.
Surtout, ils ne peuvent pas reprendre la parole après la réponse qui leur ait faite, même si celle-ci comporte de grossières erreurs.
Dans ce contexte, il ne nous ait évidemment pas possible de répliquer aux insultes ou aux marques de mépris. La majorité s’en donne donc à cœur joie ! Lors du conseil municipal du 14 avril 2023, ma collègue Juliette Chesnel-Le Roux avait d’ailleurs prit la parole, en début de séance, pour demander plus de respect. Le maire lui a coupé son micro….
Voici quelques extraits du procès-verbal du conseil municipal du 31 mars 2023 pour permettre aux Niçois de comprendre l’ambiance particulière, empreinte de mépris et de suffisance, qui règne pendant les séances.
Sur les conseillers municipaux du groupe écologiste :
Christian Estrosi : « Je n’ai donc pas de leçon à recevoir de la part d’élus de la NUPES qui vouent un culte sans borne à l’ancien dictateur vénézuélien Hugo Chavez et à l’ancien dictateur cubain Fidel Castro et à leurs sbires. Je vous rappelle que votre porte-étendard, qui est celui qui voudrait tout conflictualiser et celui qui voudrait faire tomber la République, est membre de l’Alliance bolivarienne. Alors, de grâce, pas de leçon des amis des dictatures d’extrême gauche. »
Christian Estrosi : « Écoutez, Madame Granouillac, je sais qu’un jour, vous viendrez avec des machettes et des armes par destination ici avec vos copains de l’ultra gauche et les altermondialistes, mais tant que je serais là, je ferai respecter l’ordre ! »
Sur son « meilleur ennemi » Éric Ciotti :
Christian Estrosi : « Il fut un temps où il fut un élève docile, un collaborateur discret de qualité, auquel je pensais dispenser des enseignements qui lui seraient utiles pour se bâtir la carrure d’un homme de qualité sur la scène politique. Malheureusement, il a vrillé totalement. Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Bon, c’est comme ça. Le jour où je lui ai permis de s’exprimer au Parlement, il a commencé à le faire avec un peu de raison, espérant franchir les étapes suivantes avec ma mansuétude. Monsieur Marc Concas lui a barré la route lorsqu’il a voulu rentrer au Conseil départemental, et il a fallu que je force les choses pour lui obtenir la démission d’un ami proche dans un petit canton de 1 500 habitants dans le Haut Pays pour lui permettre d’intégrer l’assemblée départementale. »
Sur l’échec de la ville de Nice à l’obtention du titre de Capital européenne de la Culture :
Gérard Baudoux : « Le projet que nous avons porté était à mon sens un excellent projet, avec des transversalités extrêmement novatrices. Transversalités générationnelles, transversalités au-delà des frontières, une conception vertueuse de la culture, peut-être est-ce que ce projet était trop innovant, ou peut-être est-ce que je n’ai pas été à la tête de la délégation bon, comme il eût fallu que nous le soyons tous. J’assume. […] Quatre villes ont été retenues. Je constate que ce sont quatre villes gérées par le parti socialiste. C’est un constat, ce n’est rien d’autre. »
Christian Estrosi : « Ce classement eut été une petite valeur ajoutée, on candidate à beaucoup de choses, et quand sur 15 candidatures que nous déposons à ceci ou à cela, il y en a eu une dont on considère qu’il faut aider des villes plus petites, plus moyennes, plus modestes, et qui n’ont pas le prestige de la nôtre, peut-être pour les aider à se promouvoir un peu, à se hisser un peu plus, à être un peu plus identifiées, soyons généreux. On se réjouira si on peut les accompagner et si on peut les aider par rapport à la grande expérience qui est la nôtre. »
Christian Estrosi : « C’est sans doute la difficulté d’un dossier comme celui de la Capitale européenne de la culture où l’on est obligé de dévoiler les choses à l’avance, c’est bien pour ça qu’à l’avenir, j’étudierai un dossier avant de me lancer quand les règles du jeu sont faussées »