Plus de 2 800 électeurs ont été curieusement radiés de la liste électorale de Nice…
Rappelons que la commission administrative chargée, chaque année, d’actualiser la liste des électeurs est notamment composée « du maire, d'un délégué de l'administration désigné par le préfet […] et d'un délégué désigné par le président du tribunal de grande instance » [1]. À partir du moment où un maire candidat à sa propre succession y siège, on peut difficilement affirmer qu’il s’agit d’une commission « indépendante », comme on peut le lire dans la presse.
Surtout, c’est à la mairie de notifier toute radiation à l’électeur concerné pour que ce dernier puisse « présenter des observations, dans les vingt-quatre heures, à la commission administrative » [2]. Cette formalité est justement prévue pour éviter les erreurs : changement de nom de rue, confusion avec le nom de jeune fille...
Au final, près de 200 électeurs ont dû se rendre devant le tribunal d’instance, le jour même du scrutin, pour obtenir leur réinscription sur la liste électorale avant de pouvoir voter ! Combien ont renoncé ?
Cette affaire est d’autant plus consternante que, s’il y a bien un électeur qui aurait dû être radié, c’est Christian Estrosi ! En effet, ce dernier n’habite pas à l’adresse indiquée sur la liste électorale [3]…
Notes:
[1] Article 17 du code électoral.
[2] Article R8 du code électoral.
[3] Cf. « Christian Estrosi habite-il toujours à Nice » (21/03/14).