Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
Avec la publication de son billet "La fin de l'européisme" relayé ici par Danyves, Jacques Sapir nous offre l'exemple de ce qu'est une "pensée hémiplégique". En passant sous silence les motifs publics, documentés à l'envie et bien concrets de son succès il trouve en effet le moyen de prétendre tirer les leçons du "Brexit" et nous dire en conséquence ce que nous devons en penser. Pas un mot, même pas une allusion au déferlement de haine xénophobe et de racisme ordinaires qui a été la condition de ce succès, et qui depuis se lâche en une vague "submersive" d'actes délictueux, comme autant d'injures faites à cette "patrie de la tolérance" que se targue d'être le Royaume-Uni. Il faut le faire ! Et bien c'est fait,.
En toute indécence... et plus vraisemblablement en toute inconscience. Pour un qui se veut "maître à penser"... c'est un problème (me dit Maurice le taquin). Mais c'est fait en raison d'un "isme" qui ne vaut pas mieux que celui qu'il veut dénoncer. C'est un peu l'histoire de la paille et de la poutre. J'occulte ce qui me gène. Et ne voit que ce qui me sert. C'est dommage car l'analyse que Sapir développe des tares de l'UE est tout à fait intéressante, et sa dénonciation du "fédéralisme furtif" ne manque pas de pertinence. Au nom de son "isme" à lui il récuse par avance l'alternative d'un fédéralisme assumé que suggère pourtant sa formule. Et creuse toujours un peu plus le sillon de la facilité conservatrice. "Le progrés est un travail." (en conclu Maurice le sentencieux)
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