- A l'évidence le concept de "participation" peut renvoyer à des pratiques fort diverses, c'est à dire à des niveaux (ou des intensités) et des modalités d'implication très divers des "participants". Ainsi le débat pourrait s'instaurer entre deux pôles, celui représenté par François Bonnet s'exprimant (au nom de la rédaction) dans le fil de discussion du billet publié par CAMEDIA le 1er février pour constater en substance que "la participation" actuelle à Mediapart est satisfaisante (celle des abonnés comme celle des journalistes), conforme en tout cas au projet initial ; et celui des "abonnés participants" qui eux estiment au contraire qu'il y a beaucoup mieux à faire, et pour certains d'entre eux que la réalité est largement en dessous de leur attentes et de la promesse initiale.
- Il faut aussi prendre en compte et admettre l'incertitude, d'une certaine façon l'insécurité, et l'indétermination qui sont liées à l'innovation en quoi consiste Mediapart. Il est peu probable que la réalité de Mediapart aujourd'hui corresponde en tous points aux projections initiales de ses créateurs. Il est fort probable en revanche que cette réalité soit pour eux décevante sous certains aspects, encourageante sous d'autres et peut-être révélatrice de potentialités insoupçonnées à l'origine...
Je pense donc qu'il y a lieu d'engager la discussion avec Plenel, Bonnet et leurs associés, d'abord sur ce plan là, si nous voulons pouvoir progresser sur tout le reste. Plus précisément il s'agit de savoir avant toute autre chose si le projet peut évoluer, s'il doit être ajusté ou au contraire confirmé en l'état. Et cette discussion devrait me semble-t-il s'engager sur une base très claire :
- 1- Nous abonnés, n'avons pas aux motifs de notre statut de client, de notre interprétation du "participatif" et par simple projection de nos désirs, légitimité à revendiquer un droit de regard, à fortiori à nous approprier voire à dénaturer un projet dont nous n'avons pas eu l'initiative et dont nous n'assumons aucune des responsabilités (éditoriale, financière et sociale).
- 2- En revanche sur la base du "projet Mediapart" qu'ils ont signé, nous sommes légitimes à solliciter l'expression de leurs analyses du présent de Mediapart, et de leurs choix ou désirs pour son avenir. Sont-ils satisfaits, envisagent-ils des évolutions... ? On voit bien qu'au delà, immédiatement diverses options découlent.
- Je n'ai personnellement pas envie de m'étendre sur les problèmes techniques. Nombreux sont ceux qui y ont réfléchi et expriment fort bien les nombreuses demandes d'amélioration de "l'outil" que je partage. De ce point de vue je ne tiens à réaffirmer qu'une chose, mon hostilité à la possibilité de dépublication d'une contribution après qu'elle ait été commentée. C'est une question de principe, de responsabilité et de pédagogie. Faut savoir ce qu'on veut et à quoi doit servir ce journal et son club... d'où la nécessiter de débattre aussi du fond.
- Quelques mots pour constater qu'il y a systématiquement beaucoup trop de sujets de discussion abordés simultanément.
C'est bien normal car ils sont tous ou presque légitimes, mais c'est le bordel car ils relèvent de registres très divers et ça n'a donc aucune efficacité, ça ne peut rien produire.
Nous restons bien trop en superficie des problèmes posés, ou entre des portes ouvertes.
Quel besoin par exemple de recommencer à dire à propos des "pseudos" que c'est pas bien, et que ça autorise n'importe quoi et gna gna gna et gna gna gna... pour se faire redire trois lignes plus loin que certains ne peuvent pas se permettre... et que de toute façon c'est incontrôlable et que gna gna gna et gna gna gna... toutes évidences déjà cent fois posées. On n'est quand même pas obligés de réinventer l'eau tiède tous les jours.