La preuve par le club.

C'est l'histoire d'une grande foutaison.
Qui est aussi une grande mécréance, c'est à dire encore un immense discrédit (pour suivre Stiegler).
Il y a des économistes qui se pensent et se disent atterrés.
On les comprend.
Il doit aussi y avoir des abonnés, voire des blogueurs de Mediapart passablement atterrés.
Du moins en suis-je un, plus qu'à mon tour, et doit-il y en avoir beaucoup d'autres, des qui se taisent.
Je me comprends, et je les comprends.
Se comprendre soi-même, c'est la moindre des choses me direz-vous... certes.
Pour autant, est-elle en l'occurrence la chose la mieux partagée ?
J'ai un doute.
En attendant je ne peux m'empêcher, en flanant dans les "allées du club", d'imaginer la déception qui parfois doit titiller les initiateurs du projet Mediapart. Je veux parler de Plenel et de "sa bande".
Bien sûr, je sais... les éternels cyniques, m'en foutistes et autres mécréants auront tôt fait de venir nous expliquer qu'on n'est pas au pays des bisounours... qu'il faut être bien naïf pour ne pas voir que seul compte le nombre d'abonnés... et les dividendes qui vont avec... et qu'à cette aune tout est bon à prendre, y compris voire surtout le caniveau.
D'aucuns d'ailleurs, parmi les mêmes, n'ont-ils pas maintes fois exprimé "qu'à 9 € par mois, c'est déjà bien beaucoup...", et certains même de dire "qu'à ce prix là, leur liberté d'expression ne saurait-être restreinte, jusque dans tous ses débordements".
Ne leur déplaise, pour le coup c'est un constat, leur liberté ne vaut pas cher.
C'est sans doute pourquoi, ne sachant visiblement pas s'en servir, ils la gaspillent avec autant de désinvolture et d'inconséquence, ne s'écoutant pas, s'insultant à longueur de billets et de discussions... pour ne finalement rien dire.
Et paraître pour ce qu'ils sont probablement, des sots, de tristes sots qui ne s'accordent au fond, même pas le crédit qu'ils refusent à autrui.
A les en croire pourtant, chacun faisant assaut de radicalité toujours plus radicale à tout propos, il n'y aurait pas plus désireux de changement qu'eux-mêmes... voire de révolution !
Comment imaginer qu'ils puissent un jour prendre les rênes et construire ce changement qu'ils disent vouloir ?
Comment imaginer que puisse advenir cette révolution démocratique qu'ils prétendent appeler de leurs voeux nonobstant l'hécatombe insensée que provoque leurs querelles absconses, vulgaires et sans cesse renouvelées, dans leurs propres rangs ? C'est à dire en principe, dans les notres.
Faut-il en conclure qu'en réalité ils s'en foutent ?
Probablement.
Cynisme, mécréance et discrédit... à leur égard, Mediapart, c'est de la confiture aux cochons.
Ouiiiii.. mais nooooon... faut pas confooondre... en fait y'a des trolls !... c'est eux qui foutent le boxon !
Et ta soeur ?
A longueurs de discussions, que dis-je... d'engueulades,
on joue les grands stratèges,
on donne des leçons de clairvoyance,
on s'autoproclame expert en désenfumage,
déjoueur de toutes les hypocrisies,
et champion de l'analyse prophétique,
on surplombe,
on condescend,
on professe,
...et on ne serait même pas foutu de flairer le troll !?
De lui résister ?
De l'asphyxier ?
De le déshydrater ?
De l'anémier ?
... et on voudrait... on prétend... changer la politique, construire la démocratie, reconquérir la souveraineté du peuple, par le peuple, pour le peuple !
Allons donc !
C'est de la mythomanie galopante, du 3 grammes au saut du lit, les narines farcies au compresseur.
Faut consulter !
Non, c'est plus mesquin, beaucoup moins rock n'roll... beaucoup plus pitoyable et navrant.
Dommage...
Oui dommage, mais... faut pas en rajouter non plus, sont pas si nombreux que ça.
Tiennent le haut du tracker, mais c'est tout.
En attendant z'emmerdent tous les autres.
C'est vrai... comme partout.
Et c'est comme ça, qu'au nom du changement, tout est fait pour qu'il n'advienne surtout pas.
Et c'est comme ça que pour ma part ça fait 45 ans que je l'espère, pour d'autres ça fait encore plus longtemps.
De toute façon, tout le monde s'en fout.