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La "curie des lucarnes"(*) et la "congrégation des copistes"(**) s'employaient avec ardeur sans relâche pour instruire de notre bon roi le procès en canonisation.
Et les blasons jaunes avaient fort à faire pour tenir sur les ronds-points estrades et plateaux sur lesquels faire paraître avis contraires.
Le combat pour être inégal n'en était pas moins farouche et longs conciliabules se tenaient dans l'ombre tant était grand l'espoir pour les partis en révolte contre Emmanuel de pouvoir assembler derrière les blasons jaunes la conjuration de tous.
(*) "Curie des lucarnes" : petite mais puissante secte ayant reçu privilège et charge de paraître aux lucarnes pour dispenser à l'usage des populaces leçons et recommandations selon les saintes écritures et chroniques de la vie des saints. Quelques menées hérétiques survivaient sous étroite surveillance.
(**) "Congrégation des copistes" : nombreuse corporation des gens de plume enrôlés pour leur service par les grands industrieux du royaume et détenteurs de manufactures provinciales, tous détenant par lettre patente frappée du sceaux, charge de copier et recopier louanges et chroniques à la gloire de leurs bienfaiteurs et affidés. Quelques libelles déviantes autant que malveillantes circulaient dit-on "sous le manteau".
Et ce pendant, les Blasons Jaunes avaient manigancé par devers eux à l'encontre du grand conciliabule du Jupitérien de lancer le "Vrai conciliabule" à eux propre.